En dépit de l’important rôle joué par l’administration américaine dans le dossier du Sahara marocain durant les derniers mois, le quotidien Akhbar Al Yaoum affirme, dans son édition de ce mardi 5 mars, que les prochaines semaines seront marquées par une coordination inédite de la France et de l’Allemagne autour de cette question.
En effet, durant ces prochaines semaines, précisent les sources du quotidien, le dossier du Sahara marocain fera l’objet de pourparlers entre les parties concernées par ce conflit régional artificiel et de réunions des membres du conseil de sécurité de l’ONU en vue de renouveler le mandat de la MINURSO. Durant ces deux mois, poursuit le quotidien, la France et l’Allemagne dirigeront le Conseil de sécurité en appliquant le programme de leur «présidence jumelée». Une première dans les annales de l’instance onusienne. Selon cette nouvelle formule, la France dirigera le conseil de sécurité en mars, tandis que l’Allemagne en assurera la présidence en Avril.
Les deux pays, fait remarquer le quotidien, ont choisi de coordonner leurs efforts en préparant ensemble les plans de travail du conseil de sécurité pour ces deux mois, dans une tentative de retrouver l’équilibre entre l’Europe et l’Amérique. De même, durant cette période, indique le quotidien, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Horst Köhler, rencontrera les délégations des pays concernés par ce conflit régional artificiel. Il faut souligner, à ce propos, que le dossier du Sahara marocain est désormais traité exclusivement par l’ONU, en vue de trouver une solution politique à ce conflit artificiel qui n’a que trop duré. Une solution politique basée sur l’initiative d’autonomie sous souveraineté marocaine, que la communauté internationale avait jugée crédible, réaliste et juste.
Rappelons enfin que la France est l'un des membres fondateurs de l'ONU et l'un des cinq membres permanents du Conseil dotés d'un droit de veto. L'Allemagne est l'un des 10 membres élus, choisis parmi les 193 membres de l'Assemblée générale pour un mandat de deux ans au sein du conseil.