«L’ambassade de la RASD au Panama a rouvert jeudi, avec la reprise des fonctions de sa représentation diplomatique dans ce pays», annonce la presse séparatiste, relayée à grand renfort de manchettes par sa consoeur algérienne avec, en prime, une photo de «l’ambassadeur sahraoui» Ali Mahmoud, celui-là même qui a été chassé du Panama il y a à peine deux ans.
En 2013, date qui marque la rupture des relations diplomatiques du Panama avec la pseudo-«RASD», le gouvernement panaméen expliquait cette décision par le fait que la pseudo-«RASD» ne réunissait pas les attributs d'un Etat tels qu'universellement admis (territoire, peuple, etc).
En revanche, et à la même année, le Panama dépêchait la vice-ministre des Affaires étrangères pour ouvrir son ambassade à Rabat, en présence de Salaheddine Mezouar, ministre des Affaires étrangères et de la coopération.
Deux ans plus tard, le Panama change d’avis et reconnaît à nouveau la «RASD»! Une volteface qui nous édifie à bien des égards sur l’absence de cohérence dans la politique de ce pays d’Amérique centrale présidé par le chef de file d’un parti de droite et néanmoins entrepreneur, en l’occurrence Juan Carlos Varelo.
Simple hasard de calendrier? La réouverture de la représentation de la pseudo-«RASD» est annoncée alors que le ministre Mezouar se prépare à se rendre, lundi prochain au Panama (il s'y dirige demain samedi depuis Paris), pour l’inauguration de la nouvelle ambassade marocaine dans ce pays d’Amérique centrale. Il était temps …