Si la communauté internationale ne parvient pas à convaincre les parties hostiles à l'intégrité territoriale du Maroc, l'Algérie et le polisario, des élus ont plaidé, jeudi, pour la mise en application immédiate du plan d'autonomie dans les provinces du sud, lors d'une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères et de la coopération. Salaheddine Mezouar s'exprimait devant les deux commissions parlementaires des affaires étrangères relevant de la Chambre des représentants et de la Chambre des conseillers. Lors de cette rencontre, les élus ont appelé le ministre à renforcer la diplomatie, dont les actions sont jugées "timides".
Dans son allocution, Mezouar a souligné que l'initiative de l'autonomie élargie est une base négociations, affirmant "qu'aucune solution n'est acceptable en dehors de la souveraineté territoriale et l'unité nationale". "L'Algérie est partie prenante (dans le conflit) et il faut qu'elle assume ses responsabilités", a souligné le ministre des Affaires étrangères. Les élus ont condamné le régime algérien pour son hostilité à l'égard du Maroc et rejeté catégoriquement la dernière décision de l'Union africaine de désigner un "envoyé spécial" pour le sahara marocain. Le seul interlocuteur du Maroc dans le dossier du sahara est l'ONU. Des députés ont également demandé le lancement d'une campagne de vulgarisation de la loi sur la régionalisation au niveau notamment du Parlement.