Le Polisario et son mentor, l’Algérie, viennent d’essuyer une nouvelle défaite cuisante. Cette fois, c’est une «bataille de l’air» qu’ils viennent de perdre, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans sa livraison du week-end. La campagne low-cost Transavia, du groupe Air France-KLM, qui desservait Dakhla depuis Paris, vient en effet d’annoncer qu’elle ne s’est pas désengagée de cette ligne, comme le prétend la propagande des séparatistes et de leurs soutiens.
En réalité, affirme le journal, la compagnie aérienne a précisé, dans un communiqué officiel, qu’elle a juste suspendu ses vols conformément à l’accord qui la lie au Maroc pour la saison d’hiver 2017-2018. Sa décision n’est donc aucunement liée à un quelconque recours en justice. La compagnie est d’ailleurs en cours de négociation d’un nouvel accord avec les autorités marocaines pour la saison hivernale prochaine.
Le Polisario, rappelle le journal, a monté toute une campagne clamant à qui veut l'entendre que cet arrêt a «été imposé par une décision de la justice française, après un recours introduit par des parties alliées du front». Le Polisario a également prétendu, ajoute le journal, que cet arrêt est le fruit de l’activisme d’un lobby qui s’active au niveau de l’Union européenne et qui s’attaque particulièrement à l’accord aérien signé entre le Maroc et l’UE.
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C’est d’ailleurs ce qu’a précisé l’avocat du Polisario en parlant d’un «plan d’action juridique». Ce dernier a cependant confirmé l’absence d’un jugement, tout en évoquant une procédure civile qu’il a engagée en octobre dernier, pour le compte du Polisario, contre la compagnie aérienne Transavia. Il a également affirmé que la compagnie n’a pas publié de communiqué concernant l'annulation de ses vols vers Dakhla. Cela dit, poursuit le journal citant le même juriste, tout ce que le Polisario peut attendre de ce recours, déposé auprès du tribunal administratif de Créteil, ce sont des explications de la compagnie aérienne sur l’exploitation de cette ligne.
Par ailleurs, les gesticulations du Polisario et de son mentor, l’Algérie, interviennent alors que le Maroc insiste sur les questions fondamentales du dossier du Sahara, refusant de s’attarder sur des considérations secondaires qui ne font que dévier de sa voie le processus initié par l’ONU. Elles interviennent également au moment où le Maroc fait montre de bonne foi. Il est en effet allé à la rencontre de l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU à Lisbonne, dans le cadre d’une rencontre bilatérale.
Cette rencontre ne relève pas d'un processus de négociation, mais d'une prise de contact pour discuter de l'évolution du dossier du Sahara marocain, a notamment précisé, jeudi, le porte-parole du gouvernement Mustapha El Khalfi, cité par le journal. La rencontre a permis de revenir aux racines de ce conflit artificiel qui remonte aux années 70 et de rappeler les conditions de la naissance de ce différend régional et ses dimensions juridiques, politiques et géostratégiques, a ajouté le ministre.