«Je recommande que le Conseil proroge le mandat de la Minurso de 12 mois supplémentaires jusqu’au 30 avril 2019», a indiqué Antonio Guterres dans son rapport, appelant l’Algérie à «faire d’importantes contributions au processus politique» et à augmenter son engagement dans le processus de négociations.
Guterres a souligné qu’à l'ère de l'interdépendance mondiale, «les conséquences socio-économiques, humanitaires et sécuritaires de ce conflit prolongé pèsent lourdement sur l'intégration régionale et sous-régionale».
A cet égard, le chef de l’ONU, rappelant le soutien du Conseil de sécurité à son appel en avril 2017 à la relance du processus de négociation «avec une nouvelle dynamique et dans un nouvel esprit», a exhorté les parties à continuer à travailler avec son nouvel Envoyé personnel «dans ce nouvel esprit et cette dynamique et à s'engager véritablement dans le processus de négociation conformément aux directives établies par les résolutions du Conseil de sécurité».
Guterres a tenu à faire mention, dans son rapport, du discours du roi Mohammed VI à l’occasion du 42e anniversaire de la Marche Verte, notamment le passage dans lequel le souverain affirme que «sur le plan international, le Maroc maintient l’engagement qu’il a fait d’adhérer à la dynamique actuelle voulue par son Excellence Monsieur Antonio Guterres, le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies et à coopérer avec son Envoyé personnel».
Le rapport note ainsi que l’engagement du Royaume repose sur les principes et les fondamentaux de la position marocaine, notamment, le rejet de tout règlement de l’affaire du Sahara en dehors de la pleine souveraineté du Maroc sur son Sahara, et dans le cadre de l’Initiative d’autonomie; l’appel aux parties à l’origine de ce conflit monté de toutes pièces d’assumer pleinement leur responsabilité pour parvenir à une solution; le respect du Conseil de sécurité comme seule instance internationale chargée de superviser le processus de règlement; et le refus de toute proposition obsolète visant à écarter le plan de règlement des paramètres référentiels retenus.
Le Secrétaire général a indiqué que le souverain a souligné que le Maroc ne restera pas «les bras croisés à attendre que soit trouvée la solution souhaitée», mais poursuivra l’action engagée pour «stimuler le développement de nos provinces du Sud».
Dans ce sens, le rapport de Guterres fait remarquer que les investissements marocains au Sahara se poursuivent et de nombreux projets ont été mis en œuvre ou annoncés».