Les signaux en provenance de l'East River, siège de l'ONU, à New York, au lendemain de la visite de Horst Köhler au Maroc (du 28 au 1er juillet), sont plutôt positifs. Dans un communiqué diffusé ce lundi 2 juillet, l'ONU souligne que son émissaire pour le Sahara a été "encouragé" par cette première visite qui l'a conduit à Rabat, Laâyoune et Dakhla. Passons sur les formules de courtoisie que l'ONU et son émissaire pour le Sahara, ont tenu à exprimer au Maroc, autorités, élus et acteurs associatifs compris. "Horst Köhler voudrait remercier tous ses interlocuteurs au Sahara Occidental pour les nombreux échanges utiles et francs qu'il a eus avec eux et pour leur hospitalité", peut-on en effet lire dans le communiqué onusien.
Alors, qu'est-ce qui a rendu le médiateur onusien si "encouragé" après sa première visite au Maroc, particulièrement à Laâyoune et Dakhla? Remarquons que l'émissaire a d'abord fait état de "divergences de vues" recueillies chez les acteurs associatifs sondés, entendez les unionistes, majoritaires, et les activistes à la solde du tandem Alger-Polisario, minoritaires. N'empêche, "ils partageaient tous un fort désir de voir le conflit résolu", s'est félicité l'Envoyé Köhler.
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Vous avez bien lu: "désir commun de voir le conflit résolu". Or, c'est la forme de l'issue à donner à ce conflit plus que quarantenaire qui fait problème. D'un côté, une solution de compromis politique, réaliste et praticable qu'incarne l'offre d'autonomie, et de l'autre, la thèse irréalisable de "l'indépendance", à laquelle continue de se cramponner inutilement le binôme Alger-Polisario.
Qu'en pense alors l'Envoyé personnel du SG de l'ONU? "Lors de ses entretiens, Horst Köhler a souligné la nécessité d'un nouvel esprit de réalisme et de compromis", rapporte l'ONU. Le destinataire de ce message est tout indiqué: les "frontistes de l'intérieur" qui tentaient en vain de "parasiter" la visite de Köhler à Laâyoune et Dakhla, conformément aux injonctions de leurs maîtres à Alger et Rabouni, leur intimant de fomenter des troubles concomitamment au déplacement de l'émissaire onusien. Un projet tombé à l'eau grâce à la vigilance des autorités marocaines, pour ne pas parler uniquement de l'utopie séparatiste qui n'intéresse plus personne ou presque, y compris à Tindouf.
Mais passons, car cette phrase relevée dans le communiqué de l'ONU est porteuse de sens. "Une telle solution basée sur un nouvel esprit de réalisme et de compromis, supprimerait les obstacles à davantage d'investissements étrangers directs et à la création de croissance et d'emplois au Sahara occidental et dans toute la région du Maghreb", a affirmé l'émissaire allemand, pragmatique.
Encore une fois, le message ne se trompe pas de destinataire: les séparatistes. Faites le choix civilisé du développement et arrêtez d'insulter l'avenir...