«Nous voulons une solution négociée dans le cadre des Nations Unies. Dans ce cadre, nous sommes prêts à considérer toute solution que le Maroc propose, en étant très clairs sur le fait que ce n'est pas le rôle de l'Espagne de faire de la médiation, puisque ce rôle doit être joué par les Nations Unies», a expliqué la cheffe de la diplomatie espagnole dans un entretien, publié ce dimanche par le journal La Vanguardia.
«Sur la question du Sahara, nous avons toujours été extrêmement prudents. Nous comprenons parfaitement que le Maroc soit très sensible sur cette question. Cette attitude respectueuse implique de ne pas vouloir influencer la position que les Etats-Unis pourraient adopter», a insisté Arancha Gonzalez Laya. Une phrase sibylline et prudemment conjuguée au conditionnel, dans laquelle Arancha Gonzalez Laya semble espérer une position à venir de Washington, qui remettrait en question la reconnaissance par les Etats-Unis de la marocanité du Sahara, par un décret présidentiel signé le 10 décembre 2020.
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S’agissant de la crise avec le Maroc, enclenchée il y a un mois, la ministre a réaffirmé que son pays «n’a pas cherché cette crise et dont, évidemment, [il] veut sortir le plus rapidement possible».
«Nous allons travailler pour créer un espace de confiance à partir duquel la relation pourra être redressée. Cela requiert une grande prudence de ma part», a-t-elle dit, plaidant pour la «discrétion et la prudence pour instaurer la confiance».
A la question de savoir si Alger avait adressé des remerciements à l’Espagne suite à l’accueil de Brahim Ghali, Arancha Gonzalez Laya a précisé que «les remerciements que [Madrid a] reçus proviennent de la personne qui a reçu une assistance médicale dans un état de santé critique», faisant ainsi allusion, sans nommément le citer, au chef du Polisario.