Ban Ki-moon met en garde contre le risque d'instabilité dans la région lié au terrorisme et au désespoir chez les jeunes des camps de Tindouf sous domination de l'Algérie. Ce rapport en cours de finalisation va certainement être alimenté par des observations qu'émettra Christopher Ross, l'envoyé spécial de Ban Ki-moon au Sahara au terme de sa prochaine visite dans la région. Ross est attendu vers la fin du mois d'août au Maroc et en Algérie, pays que la communauté internationale fait endosser la responsabilité du statu quo.
"Le nouveau rapport de Ban Ki-moon met en garde contre l'instabilité, l'aggravation du terrorisme et le désespoir chez les jeunes des camps", a titré Al Ahdath Al Maghribia dans sa version de ce samedi 22 août. "Le secrétaire général de l'ONU explique que l'instabilité dans la région est une grave source de préoccupation" aussi bien pour les parties en conflit que pour toute la région. Il a invité la Mission de l'ONU pour le Sahara (MINURSO) à rester vigilante et à surveiller "toute activité suspicieuse" liée au terrorisme.
"Nouveau souffle aux négociations”
Le journal rappelle que le dernier rapport onusien adopté en avril dernier par le Conseil de sécurité propose de donner un "nouveau souffle aux négociations entre le Polisario et le Maroc, l'ONU espérant avancer vers une solution". "La communauté internationale, précise ce rapport, ne peut rester passive quand des milliers de réfugiés ne voient pas pointer l'espoir d'une solution politique négociée. La recherche d'alternatives guerrières est à craindre", selon le journal.
Toutefois, le secrétaire général de l'ONU se déclare optimiste quant à la possibilité qu'une "solution soit trouvée par les parties en conflit". "Ce problème peut être résolu", selon Ban Ki-moon cité par le quotidien. Ce dernier rappelle également que la précédente mission de Christopher Ross dans la région en février 2015 a visé à rapprocher les positions du Polisario et du Maroc notant que "les parties sont toujours au stade des pourparlers, les négociations directes n'étant pas encore prêtes".
Les observateurs rappellent que l'Algérie par l'entêtement de son régime militaire moribond est en grande partie responsable dans ce risque d'instabilité. Ce pays joue avec le feu, occultant sciemment que le Maghreb refuse de continuer à être l'otage de cette obstination.