«Nous avons pour la première fois un langage commun sur cette question», a affirmé la cheffe de la diplomatie européenne lors de la conférence de presse conjointe avec M. Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale à l’issue des travaux de la 14ème session du Conseil d'Association Maroc-UE.
Répondant à une question d’un journaliste sur la position de l’UE sur le Sahara marocain, Mme Mogherini a précisé que «le fait d'avoir un langage commun est un des résultats les plus importants, les plus positifs, et qui nous donne de l'espoir pour le futur».
La Haute Représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de Sécurité faisait référence à la position de l’UE consignée dans « la Déclaration politique conjointe», adoptée à l’unanimité des Etats membres, à l’issue des travaux de la 14ème session du Conseil d'Association Maroc-UE.
Dans leur Déclaration politique conjointe, un document inédit dans l’histoire des relations de l’UE avec un pays du voisinage, les deux partenaires «réaffirment leur appui aux efforts du Secrétaire général de l’ONU pour poursuivre le processus politique visant à parvenir à une solution politique, juste, réaliste, pragmatique, durable et mutuellement acceptable» à la question du Sahara marocain, «qui repose sur le compromis», en conformité avec les résolutions du Conseil de Sécurité des Nations unies, notamment la résolution 2468 du 30 avril dernier.
L’UE, précise la Déclaration politique conjointe, «prend note positivement des efforts sérieux et crédibles menés par le Maroc à cet effet tels que reflétés dans la résolution susmentionnée et encourage toutes les parties à poursuivre leur engagement dans un esprit de réalisme et de compromis, dans le contexte d’arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies».
La nouvelle doctrine de l’UE sur la cause nationale écarte toute référence à "l’autodétermination" et s’aligne sur la position onusienne exprimée dans la dernière résolution qui privilégie le pragmatisme, le réalisme, la durabilité et l’esprit de compromis.
Elle consacre ainsi la prééminence de la proposition marocaine d’autonomie comme étant la solution la plus crédible, la plus réaliste et la plus viable au conflit régional artificiel autour de la question du Sahara marocain.