L'intervention du MAECI, Nasser Bourita, a été demandée par Mohamed Razma, président de la commission parlementaire regroupant, outre la CGEM, les conseillers de divers partis politiques.
Lors de cette intervention, Nasser Bourita a fourni aux conseillers des explications au sujet du verdict controversé de la Cour de justice de l'Union européenne et des tractations menées par l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, Horst Köhler, notamment après ses discussions bilatérales avec la délégation marocaine, mercredi 7 mars à Lisbonne.
Lire aussi : Sahara: les «assurances» données au Maroc par Horst Köhler seront mises à l’épreuve des faits
Dans les milieux politiques, on estime que le Maroc devrait dorénavant mettre en place une diplomatie plus offensive au niveau gouvernemental, du Parlement, des partis politiques et des représentants de la société civile.
Au cours du mois de février 2018, l'Algérie et le Polisario ont mené une véritable "guérilla" juridique contre le Maroc, après leur cuisant échec sur le front politique traduit par le retour historique du Maroc le 28 janvier 2017 au sein de l'Union africaine.
Le chef de la diplomatie a écouté les conseillers ce lundi avant de fournir les arguments officiels du Royaume du Maroc face à l'UE et les actions de Horst Köhler.
Les travaux de la commission se sont tenus à huis clos, selon des sources parlementaires.
Pour rappel, Nasser Bourita avait affirmé que «rien dans le verdict de la Cour de justice de l'UE ne conteste la légitimité politique du Maroc à conclure avec l'UE des accords couvrant le Sahara marocain». "Oui, l’avis rendu le 10 janvier dernier par le premier avocat général de la CJUE, Melchior Wathelet, avait décrété "invalide" l’accord de pêche Maroc-UE au prétexte qu’il incluait le Sahara marocain. Or, sur cette pente-là, la CJUE n’a pas suivi son premier avocat général", avait expliqué le MAECI.