Le Parlement européen a apporté un démenti cinglant aux propos de l’Algérie et du Polisario, concernant la prétendue constitution d’un organe de soutien aux séparatistes au sein des institutions de l’Union européenne. Le président du Parlement européen, David Sassoli, a tenu à clarifier cette question dans une correspondance adressée au président de la délégation pour les relations avec les pays du Maghreb, Andréa Cozzolino, et aux commissions parlementaires mixtes (UE-Maroc, UE-Tunisie et UE-Algérie). Dans cette missive, Sassoli indique que le Parlement européen «veille particulièrement à éviter toute confusion entre ses activités officielles et celles d’intergroupes ou de groupements non officiels de députés. La constitution de l’intergroupe Sahara occidental est une usurpation d’identité visant à user de l’escroquerie politique et de la propagande contre un Etat souverain qui, de surcroît, est un partenaire incontournable de l’UE».
L’Algérie, qui a perdu beaucoup de sa crédibilité, essaye de réinvestir le Parlement européen pour poursuivre son jeu perfide consistant à semer la confusion au sein des structures dans le but de contrer le Maroc. L’appareil de propagande algérien a, en effet, relayé en boucle l’information selon laquelle le Polisario avait fait une percée fulgurante dans le Parlement européen avec la constitution de l’intergroupe «Sahara occidental». Les données juridiques émises par le président du Parlement européen et la piètre réunion qui s’est tenue dans une petite salle de l’hémicycle européen, où seul un député était présent, montrent bien que la diplomatie algérienne a été prise d’un accès de folie. Une hystérie qui avait repris de plus belle avec l’arrivée d’un nouveau président et la prédominance de l’appareil militaire, malgré la persistance des manifestations contre ce régime.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rappelle, dans son édition du lundi 17 février, que l’Algérie et un lobby anti-marocain ont usé, pendant des années, de supercherie et de manœuvres dilatoires pour nuire aux intérêts du royaume. Le régime algérien s’est servi des partis de la gauche radicale pour organiser de nombreuses activités sous de fausses couvertures, dans le but d’entraver les travaux du Parlement européen. Cette exploitation idéologique a connu son summum quand les Algériens ont essayé de manipuler la Cour européenne pour envenimer les relations entre le Maroc et l’UE. Il n’a pas fallu longtemps pour que la vérité éclate, après un vote historique de l’UE qui a mis fin à la guerre économique que l’Algérie avait essayé de déclencher contre le Maroc. L’adoption par le Parlement européen de l’accord de pêche et agricole avec le Maroc avait suscité l’ire du régime algérien qui, affaibli par les mouvements de protestation, a donné des ordres à ses sbires pour attaquer violemment l’UE.
Il semblerait que le régime algérien tente de reprendre la main au sein de l’UE en inventant la supercherie de l’intergroupe «Sahara occidental». Une initiative mort-née même si le régime algérien, en quête de résurrection diplomatique, a trop vite fait de crier victoire dans les médias.