La dynamique de la diplomatie marocaine ne cesse d’asphyxier le Polisario, y compris sur ses terrains de prédilection «achetés» depuis des décennies par les pétrodollars du peuple algérien.
Très ébranlés par le retour à la realpolitik de dizaines de pays d’Afrique, d’Amérique latine et d’Europe, la junte militaire algérienne perd ses repères et pousse ses sbires à brandir le spectre de la guerre dans la région. Peine perdue car la roue de l’histoire tourne rapidement. A Laâyoune, un consulat des Comores a ouvert suivi par celui de la Gambie à Dakhla. Aujourd’hui, c’est au tour du Gabon d’ouvrir sa représentation dans la capitale du Sahara marocain sachant que d’autres pays amis vont lui emboiter le pas. Autant dire que les pays africains se détachent de plus en plus d’une institution (UA) qui n’arrive pas à se débarrasser d’une entité fantoche. Une entité sous perfusion qui essaye de survivre en organisant des congrès dans la zone tampon en violation des résolutions du conseil de sécurité.
Pis encore, face aux coups de boutoir que leur inflige la diplomatie marocaine, les polisariens commencent à s’immiscer dans les affaires des pays africains. Mercredi dernier, c’est un pays européen, en l’occurrence la Grèce, qui s’est rangé dans le camp de la légalité historique et géographique. Le ministre des Affaires étrangères grec qui était en visite au Maroc a déclaré que le plan d’autonomie présenté par le royaume constitue une approche sérieuse et crédible pour parvenir à une solution au Sahara. A l’issue de son entretien avec Nacer Bourita, le ministre grec a ajouté que son pays soutenait les efforts de l’ONU visant à aboutir à «une solution juste, réaliste, durable et mutuellement acceptable».
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du vendredi 17 janvier, que l’ouverture de l’ambassade du Rwanda constitue un énième coup dur pour le Polisario et un troisième succès pour la diplomatie marocaine en un temps record. Le ministre des Affaires étrangères Nacer Bourita et le secrétaire d’Etat rwandais aux Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, ont inauguré mercredi dernier cette nouvelle étape de la consolidation des relations entre les deux pays. Des relations qui ont été boostées par le visite du roi Mohammed VI à Kigali en 2016 et celle du président rwandais Paul Kagamé en 2017 à Casablanca ainsi que l’ouverture de l’ambassade du Maroc à Kigali, indique le responsable rwandais.
Pour sa part, Nacer Bourita a souligné que le roi Mohamed VI et le président rwandais partagent la même vision du partenariat sud-sud et de la complémentarité et de l’unité africaines. Le ministre marocain a ajouté que Rabat est en passe de devenir la première capitale diplomatique de l’Afrique du nord et de l’Ouest. Il faut rappeler que lors d’une conférence de presse tenue conjointement avec son homologue grec, Bourita a assené un autre coup dur aux séparatistes dans l’un de leur bastion en Amérique latine. La position du Maroc sur la crise au Venezuela est claire depuis le début par son adhésion aux véritables aspirations du peuple vénézuélien et son soutien au président du parlement Juan Guaido à l’occasion de sa réélection à la tête de cette institution, conclut le chef de la diplomatie marocaine.