Il est certain que "le conflit du Sahara a suffisamment duré et qu'il faut lui mettre un terme". Comme il est certain que la position américaine de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara est "une très bonne initiative" et "un mouvement qui peut être vertueux et qui doit être poursuivi et accompagné" car il constitue "un pas très important vers la résolution de ce conflit", a indiqué Fuchs dans un entretien, jeudi, avec la MAP.
Aujourd’hui, "la France a une position qui est très voisine. Très proche en tout cas" et souhaite l'inscrire dans "une approche multilatérale", a-t-il souligné.
"La France, dans toutes les expressions du Quai d’Orsay, est très, très proche du processus qui est proposé là, dans la mesure, effectivement, où il y a un processus d’autonomie proposé pour les populations sahraouies", a expliqué Bruno Fuchs, également membre de la commission des Affaires étrangères à l’Assemblée nationale.
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"Aujourd’hui, il n’y a pas de grande divergence. La France continue de considérer le plan d’autonomie proposé par le Maroc comme une solution juste, réaliste et durable pour résoudre le conflit du Sahara. Et le Maroc peut compter sur la France - qui le considère comme un partenaire extrêmement solide, fiable et de long terme - sur un grand nombre de sujets; ainsi que sur sa capacité à développer des processus d’autonomie, sachant que la France a souvent été très confrontée à des mouvements régionalistes et séparatistes que ce soit les Corses, les Bretons, les Alsaciens, la Nouvelle Calédonie…", a souligné le député français.
"La France a su intégrer des mouvements plus identitaires dans le cadre d’une même nation. Ce n’est donc pas surprenant que la France soit sur cette position évidemment très proche de la solution que prône le Maroc", a-t-il ajouté. Elle œuvre dans ce contexte pour que les grandes institutions du monde comme l'ONU et l'Union européenne reconnaissent, elles aussi, ce processus. Il a certes reconnu une certaine "frilosité reprochée à la France et à l’UE dans ce cadre juste dans l'expression mais dans la réalité on voit des coopérations permanentes".
"Chaque fois que j’aborde une question avec le Quai d’Orsay on me dit: consulte le Maroc, voit avec le Maroc, c’est le Maroc avec lequel on travaille en collaboration sur la question du renseignement, sur la question du terrorisme et du djihadisme", a-t-il confié. "On sait qu’on doit compter et on compte au quotidien sur le Maroc pour des tas de raisons". En terme économique avec une très grande majorité des entreprises du CAC 40 qui sont acteurs de l’économie marocaine, mais aussi dans des questions sécuritaires comme la lutte contre le terrorisme, a expliqué Fuchs qui s’est félicité de la collaboration permanente entre les services de renseignements marocains et français.
Bruno Fuchs, qui est aussi vice-président de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, a tenu à saluer, par ailleurs, "le rôle que joue le Maroc en Afrique dans le déploiement de la relation nord-sud-sud". "Pour cette raison-là, nous devons, avec le Maroc, développer et repenser la relation entre l’Europe, l’Afrique du Nord et l’Afrique subsaharienne", a plaidé le député français pour qui "le Maroc est le point pivot de cette relation".
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Selon le député de la Majorité présidentielle, la décision américaine est "une façon de faire un pas très important envers la résolution du conflit du Sahara" et qui aura des conséquences positives sur une partie d’autres sujets. D’abord, sur la stabilité et la prospérité de la région sahélo-saharienne.
"Cela aura certainement, c’est mon vœux le plus cher, des conséquences sur le conflit palestinien. C’est une façon aussi de faire bouger un peu ce conflit puisque le Maroc reconnait l’Etat palestinien comme la France et donc le fait de rétablir des relations avec Israël peut être un facteur dans les mois et années à venir vers une résolution là aussi très ancienne d’un conflit qui n’a que trop duré", a-t-il estimé.
Et de conclure que "la reconnaissance par les USA (de la marocanité du Sahara) est un point très important, une étape essentielle vers une pacification de la région et une zone de prospérité plus importante". "Elle aura aussi des répercussions sur des conflits au Sahel et au Moyen-Orient avec la résolution du conflit israélo-palestinien".