Malgré la campagne médiatique qui s’est déchaînée contre lui en Algérie, Moncef Marzouki persiste et signe pour défendre ses idées concernant le Sahara et le devenir du Maghreb en général. En début d’après-midi de ce vendredi 5 février, l’ex-président tunisien s’est exprimé, sur sa page Facebook, sous forme d’une lettre adressée à «(sa) famille maghrébine en général et aux Sahraouis en particulier».
«Les droits de l’Homme sont les droits de tout homme. Comment exclurais-je les droits des Sahraouis alors que je suis un fils du Sahara?», commence Moncef Marzouki avant de se prononcer à nouveau contre la division et le séparatisme.
«Je suis un homme qui a passé sa vie à rêver, théoriser, travailler et militer pour un espace maghrébin puis arabe sans frontières pour les personnes, les idées et les marchandises. Comment attendre de moi que je soutienne plus de frontières, autrement dit, plus de divisions pour ce qui est déjà divisé et davantage de démantèlement pour ce qui est déjà démantelé?», s’interroge le leader tunisien
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Pour Moncef Marzouki, la seule issue réaliste aujourd’hui devant les Maghrébins réside en une réelle réconciliation entre le Maroc et l’Algérie. Il estime que les budgets réservés à l’armement devraient aller à l’enseignement et à la santé et pour sauver des millions de jeunes au chômage. Mais surtout pour «réanimer un cadavre nommé Union du Maghreb pour rattraper des décennies perdues».
Moncef Marzouki termine sa lettre en tournant le couteau dans la plaie du régime vert-kaki. «Il n’y a pas de solution réaliste pour les frères Sahraouis, qui garantirait leurs droits et les nôtres, qu’une union (…) et l’exercice de ses droits doit se faire au sein d’une patrie avec trois cercles: la patrie de l’autonomie, la patrie marocaine et la patrie maghrébine», écrit l’ancien président tunisien.