Mais Laâyoune ce n’est pas seulement ce centre urbain prospère au milieu du désert. C’est la ville qui a été projetée sous les feux de l’actualité ces derniers mois après la décision de plusieurs pays d’y ouvrir des représentations diplomatiques.
C’est la Côte d’Ivoire qui avait ouvert le bal en juin 2019 en faisant le choix judicieux et souverain d'inaugurer un consulat honoraire à Laâyoune, avant de le hisser quelques mois plus tard au statut de consulat général pour être tout près de l'important contingent de ses ressortissants vivant actuellement dans les villes du Sahara marocain.
Cinq autres nations africaines lui ont emboîté le pas quelques mois plus tard: l'Union des Comores, le Gabon, la République centrafricaine, Sao Tomé-et-Principe et le Burundi.
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Le déclenchement de la pandémie du coronavirus en mars a ralenti ce processus, mais tout semble indiquer que la liste des pays devant franchir le pas va s'allonger dans un proche avenir.
Il faut dire que le chef-lieu du Sahara marocain a des atouts solides à faire valoir pour séduire aussi bien le monde des affaires que les diplomates.
Car Laâyoune d’aujourd’hui n’a rien à voir avec celle d’il y a 10 ou 20 ans. La ville s’est radicalement métamorphosée depuis son retour au giron de la nation.
Grâce à l'impulsion donnée à son économie par le nouveau modèle de développement des provinces du Sud, la région de Laâyoune-Sakia El Hamra contribue à hauteur de 3,3% à la création de la richesse nationale et affiche une croissance annuelle moyenne largement supérieure à celle enregistrée au niveau national (12,5% contre 3,6% entre 2001 et 2017).
En outre, la région s’est hissée au premier rang en matière du PIB par habitant, soit 90.863 DH/habitant, contre 30.510 DH/habitant au niveau national.
Pour les pays qui ont déjà ouvert des consulats au Sahara, il s’agit de l’expression d’un acte d’amitié à l’égard du Maroc en reconnaissant de la manière la plus solennelle sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire.
S’agissant principalement du Maroc, c’est le couronnement d’une action inlassable pour consacrer la reconnaissance internationale de sa souveraineté sur le Sahara, face à l'enlisement du processus de négociations mené sous les auspices de l’ONU à cause de l'entêtement aveugle de l'Algérie et de son rejeton, le "Polisario", qui continuent de s’accrocher au rêve chimérique d'un Etat factice.
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Cette nouvelle vocation diplomatique de Laâyoune allait également trouver illustration dans l’accueil de la 3e réunion du Forum des ministres des Affaires étrangères du Maroc et des pays du Pacifique.
Un évènement qui fait date dans l’histoire des relations entre le Royaume et cet important regroupement de pays insulaires qui partagent les mêmes préoccupations sur plusieurs questions liées au développement, notamment le réchauffement climatique.
Le sport a également joué sa partition dans cette dynamique de rayonnement international de Laâyoune.
La Coupe d'Afrique des Nations de Futsal (28 janvier-7 février) a été un grand succès et donné la preuve supplémentaire de la capacité de Laâyoune à abriter des manifestations de haut niveau, de l’avis même du président de la CAF, Ahmad Ahmad, qui s’est déclaré impressionné par la qualité des infrastructures sportives de cette cité.
Même si l’Algérie et l’Afrique du Sud ont déployé un arsenal de menaces et d’intimidations contre plusieurs pays pour tenter de saborder un événement sportif réunissant les meilleures équipes africaines de Futsal, la fête était belle et la compétition est allée jusqu’au bout pour offrir la victoire finale au Maroc.
L’Afrique du Sud qui a joué les trouble-fête a payé cher ses magouilles en étant écartée des deux prochaines éditions de la CAN de Futsal.
La 25e édition du Championnat d'Afrique des nations masculin de handball aura lieu, elle aussi, à Laâyoune en 2022 et personne ne doute que le succès et le spectacle seront également au rendez-vous.
C’est dire que le processus de renforcement de la vocation continentale et internationale de cette ville est irréversible, et va en s'intensifiant.