«Il s’agit d’une première tournée et d’une première étape régionale à partir de Rabat, destinée à nouer les contacts avec le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et les séparatistes du polisario à la solde d’Alger et ce, conformément avec la résolution 2602 du Conseil de sécurité de l’ONU», a affirmé le politologue Moussaoui Ajlaoui, dans un entretien avec Le360.
Staffan de Mistura est attendu à Rabat demain, mercredi 12 janvier 2022, en milieu d’après-midi. Après son accueil, une première rencontre avec le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, est prévue, selon une source diplomatique. Les trois pays que l’envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU compte visiter «sont citées nommément dans la résolution 2602».
Cette prise de contact, a expliqué Moussaoui Ajlaoui, intervient à la suite de trois évènements: la pacification de la zone d’El Guerguerat et la fin des violations du cessez-le-feu, le rapport du secrétaire général de l’ONU sur le Sahara et enfin l’adoption de la résolution 2602 par le Conseil de sécurité.
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«A chaque fois que l’ONU intervient, le Maroc réaffirme son ferme attachement à une solution politique du conflit», souligne cet expert en géostratégie.
«Après la reconnaissance des Etats-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara et l’ouverture de nombreux consulats de pays étrangers dans les Provinces du Sud, il a été constaté une véritable mutation du dossier au niveau international», affirme, de plus, celui qui est aussi un spécialiste des questions africaines.
Selon Moussaoui Ajlaoui, en effet, «le choix d’une solution politique sur la base du projet d’autonomie crédible et sérieux du Maroc, et la reprise du dialogue sous la formule des tables rondes, constituent les meilleurs moyens pour parvenir à un règlement» de ce conflit artificiel, car «l’option du référendum est terminée, les Nations Unies ne l’utilisent plus dans leur langage et ce depuis les années 1990».
Pour l'expert en géostratégie, il est indubitable que le régime militaire d’Alger est le «responsable» de l’impasse dans laquelle se trouve cette affaire.
«Le dernier rapport d’Antonio Guterres préconise que le nouvel envoyé personnel peut reprendre les discussions avec les parties prenantes du conflit là où le prédécesseur de Staffan de Mistura s’était arrêté en 2019, c’est à dire de privilégier les tables rondes», telles que celles qui se sont tenues en 2018 et 2019 à Genève», précise, pour finir, Moussaoui Ajlaoui.