Sahara marocain: un dirigeant algérien demande à Alger de revoir sa position

Noureddine Boukrouch, l'ancien président du PRA et ex-ministre du Commerce, lors du débat organisé par le journal “Liberté”, hier à Alger.

Noureddine Boukrouch, l'ancien président du PRA et ex-ministre du Commerce, lors du débat organisé par le journal “Liberté”, hier à Alger. . DR

Lors d'un forum organisé mardi soir par le quotidien algérien “Liberté”, Noureddine Boukrouch, ancien président du Parti du renouveau algérien (PRA) et ancien ministre du Commerce, a jugé inacceptable que le régime algérien continue à soutenir la thèse séparatiste du Sahara marocain.

Le 03/06/2015 à 16h45

Lors de ce forum, Noureddine Boukrouch a appelé le régime à abandonner son acharnement stérile sur cette affaire alors que le Maroc a récupéré son Sahara, ont rapporté des médias algériens. "Combien nous coûtent cette cause (Sahara) et ce problème qui dure? A-t-on les moyens de continuer à prendre en charge cette question? Ce n’est pas normal ce qui se passe dans le pays, c’est de la folie tout simplement", a martelé le conférencier, auteur de plusieurs ouvrages, notamment sur la réforme de l'islam et la crise en Algérie.

M. Boukrouch a tiré à boulets rouges contre le président Abdelaziz Bouteflika, qui a fait "le hold-up" de la Constitution au profit de son régime. Il a même prédit une implosion en Algérie en raison de la crise politique, sociale et économique que vit son pays. D'après le conférencier, l'Algérie "sombrera dans un autre bain de sang avant la fin de cette décennie. Il y aura deux millions de morts si les choses ne se corrigent pas dans les deux ans à venir". L'Algérie de Bouteflika vit "une honte, une humiliation qui participe d’une logique de destruction", a martelé Boukrouch.

Connu pour son franc parler, il a adressé un uppercut à Bouteflika en affirmant: "Il y a quelqu’un derrière le rideau qui tire des ficelles vieilles et usées. Ce n’est pas de la politique, mais de la ruse de Djeha". Le président de la République "a fait un hold-up de la Constitution et on ne sait pas où elle est".

Le conférencier a enfin reproché au pouvoir de vouloir "continuer à berner le peuple pour perpétuer l’encanaillement qui a atteint aussi les intellectuels".

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 03/06/2015 à 16h45