Le rapport de l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura, sera présenté aux membres de l’instance onusienne pendant ce mois d’octobre. Il s’agit des conclusions et des observations de la dernière tournée ayant conduit l’émissaire onusien à Rabat, Alger, Tindouf et Nouakchott.
Après les réunions consacrées à ce rapport, il s’agira également de prolonger le mandat de la mission d’observation onusienne (MINURSO), qui prendra fin le 31 octobre 2022. Cette année, ce rendez-vous onusien intervient après d’importants développements politiques soutenant l’initiative d’autonomie sous souveraineté marocaine proposée par le royaume en 2007, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du mardi 4 octobre.
Il s’agit notamment du «soutien de l’Espagne et de l’Allemagne qui se sont alignées sur la proposition marocaine. La position de ces deux puissances s’est ainsi ajoutée à la décision des États-Unis d’Amérique de reconnaître la souveraineté pleine et entière du Maroc sur la totalité du Sahara». La position de l’Union européenne et des pays scandinaves est également citée par le quotidien.
D’après les sources du quotidien, «le rapport que présentera cette année l’émissaire onusien n’aura pas d’influence sur le dossier, puisque les parties concernées par ce conflit artificiel campent toujours sur leurs positions, surtout l’Algérie qui tient un discours qui va à l’encontre des recommandations du dernier rapport onusien sur la question», et le Polisario qui manœuvre dans le même sillage.
L’émissaire onusien, rappelle le quotidien, a bouclé sa tournée dans la région en se rendant à Rabat, avant de mettre le cap sur Alger et Tindouf pour terminer son périple à Nouakchott. Les conclusions et les remarques retenues lors de cette tournée seront donc soumises à l’instance onusienne.
Il s’agit surtout, souligne le quotidien, de la reprise du processus politique qui semble dans l’impasse à cause de l’entêtement algérien et son refus de prendre part aux efforts diplomatiques pour une solution politique destinée à mettre un terme à ce conflit artificiel créé autour du Sahara marocain. Ce qu’évoquent d’ailleurs les résolutions de l’ONU des précédentes années, qui soulignent «qu’il convient de parvenir à une solution politique réaliste, pragmatique, durable» à la question du Sahara.