M. Hilale a déclaré que le principe de la souveraineté, consacré par les pères fondateurs du Mouvement dans leur Déclaration à Bandoeng, demeure la base de toute relation bilatérale et internationale. C’est un principe que le Maroc et le Venezuela ont en commun avec une détermination résolue de le défendre par tous les moyens.
L’ambassadeur a relevé que ce principe a été mis sur le même pied d’égalité, et dans la même ligne, que celui de l’intégrité territoriale des pays dans la Déclaration de Bandoeng.
Il a précisé que l’égalité instaurée entre ces deux principes n’est pas une pure coïncidence, mais une corrélation et un choix délibéré de codification. Et M. Hilale d’affirmer que c’est à travers ce principe que le Maroc a revendiqué et récupéré ses provinces sahariennes après la région du nord, celle de Tarfaya puis Sidi Ifni.
Dans sa lancée, M. Hilale a répliqué indirectement à la déclaration du ministre algérien des affaires étrangères, Ramtan Laamamra, qui avait déclaré le matin que "le Mouvement doit rester fidèle aux 17 territoires non autonomes, suivi activement par le C24 des Nations Unies, notamment un dans son voisinage immédiat, le Sahara occidental qui doit exercer son droit inaliénable à l’autodétermination conformément aux dispositions de la légalité internationale et à celle continentale africaine".
M. Hilale a, ainsi, affirmé avec force que "n’en déplaise à certains, la question du Sahara marocain n’est pas une question de décolonisation, mais de parachèvement définitif de son intégrité territoriale".
Adhérant aux déclarations de plusieurs ministres, lors de la séance matinale, dénonçant l’instrumentalisation des droits de l’Homme, il a décrié, à son tour, l’instrumentalisation du droit à l’autodétermination, regrettant que ce principe est opposé par certains à celui de l’intégrité territoriale, pourtant consacré à Bandoeng.
Le Maroc, guidé par le principe 8 de la Déclaration de Bandoeng, relatif au règlement des conflits par des moyens pacifiques, s’est engagé dans un processus de négociation pour parvenir à une solution politique, définitive et mutuellement acceptable à ce différend régional, sous les auspices des Nations Unies, et ce conformément aux résolutions du Conseil Sécurité.
S’agissant de la paix, M. Hilale a précisé qu’elle n’est pas seulement un principe. C’est une éthique de comportement, une conviction. Une finalité sacrée. S’interrogeant sur les moyens d’y parvenir et de mesurer le degré d’attachement ou non d’un pays à la paix, il a cité cinq paramètres: le bon voisinage, la coopération contre le terrorisme et l’extrémisme violent, l’ouverture des frontières et la libre circulation, la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats, l’abstention d’encourager le séparatisme, d’abriter et d’armer les mouvements séparatistes.
Abordant le troisième principe, la solidarité, M. Hilale a tenu à préciser que pour le Maroc la solidarité n’est pas un slogan mais un choix stratégique, une action collective et d’unité conformément au principe 9 de Bandoeng, afin de relever, notamment, les défis de développement, de sécurité, d’extrémisme violent, de changement de régime et de carte politique de certaines régions et du réchauffement climatique.
A cet égard, il a rappelé que le Maroc aura le privilège d’abriter la COP 22, à Marrakech, en novembre prochain. Le Maroc a fait des préoccupations et des attentes des pays en développement, sa principale priorité, lors de cette conférence en mettant l’accent sur la mise en œuvre de l’Accord de Paris, à travers une approche ambitieuse pour les objectifs de l’adaptation, d’atténuation et le financement.
M. Hilale a conclu que le Maroc aspire à l’adoption à Margarita d’une déclaration forte, réaffirmant un engagement renouvelé et collectif des pays membres afin de préserver l’unité du Mouvement, dans sa diversité et renforcer sa capacité à demeurer forte pertinente, et agissant en tant que force motrice dans un monde tourmenté et de défis.
Pour y parvenir, M. Hilale a appelé les pays membres à respecter et à mettre en œuvre les principes du Mouvement en premier lieu entre eux.