Trois ONG internationales se sont liguées pour tenter d’infléchir la position de la France sur l’extension du mandat de la Minurso à l’examen des Droits de l’Homme au Sahara marocain. Dans une lettre adressée au chef d’Etat français, la Fédération internationale des Droits de l’Homme (FIDH), la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) et le Réseau euro-méditerranéen des Droits de l’Homme (REMDH) estiment qu’une «extension de la mission de la Minurso à l’examen de la situation des Droits de l’Homme, ou bien la mise en place et le déploiement d’un mécanisme d’enquête indépendant et international s’imposant à toutes les parties en cause, permettrait une approche objective de ces questions et de dégager une vision et des propositions de nature à mieux faire respecter les libertés fondamentales». «C’est pourquoi nous vous demandons de donner mandat au représentant français auprès des Nations Unies dans ce sens», exhortent la FIDH, la LDH et le REMDH.
La sortie des trois ONG intervient alors que le Conseil de sécurité se prépare à examiner, samedi 25 avril, un nouveau projet de résolution sur le Sahara proposé par le «Groupe des amis du Sahara» (Etats-Unis, Russie, Chine, France et Grande-Bretagne).
Contactées par LE360, des sources proches du dossier ont minimisé l’impact de la saisine du président Hollande par ces ONG, estimant que le SG des Nations Unies, Ban-ki-moon, avait déjà tranché la question en rejetant la proposition d’élargissement du mandat de la Minurso au contrôle des Droits de l’Homme. Plus encore, il est attendu que la pression change de camp et soit exercée plutôt sur l’Algérie pour autoriser, comme l’a demandé le SG de l’ONU dans son dernier rapport, le recensement de la population séquestrée de Tindouf.