L'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura, devrait reprendre sa tournée dans la région entre les mois de septembre et octobre prochains. Au programme, un déplacement en Mauritanie et en Algérie, rapporte Al Ahdath Al Maghribia qui, dans son édition du lundi 22 août, cite une source médiatique. Le programme de ce déplacement de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara devrait ainsi inclure une rencontre avec le ministre algérien des Affaires étrangères, un déplacement dans les camps de Tindouf et une réunion avec le chef de la diplomatie mauritanienne.
Comme l’explique le journal, Staffan de Mistura poursuit la tournée qu’il avait entamée dans la région en juillet dernier et qui l’avait déjà menée au Maroc. Il avait, à l’époque, eu des réunions de travail avec Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, en présence du représentant permanent du royaume à l’ONU, Omar Hilal. Al Ahdath Al Maghribia rappelle, à ce sujet, que le communiqué sanctionnant cette visite au Maroc avait annoncé que la délégation marocaine avait insisté auprès de l’envoyé personnel sur les constantes de la position du Maroc, telle que réaffirmée par le roi Mohammed VI dans son discours prononcé à l’occasion du 46e anniversaire de la Marche Verte, le 6 novembre 2021, pour une solution politique basée exclusivement sur l’initiative marocaine d’autonomie, dans le cadre de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale du royaume. La partie marocaine avait également réitéré l’attachement du pays au processus politique des tables rondes, conformément à la résolution 2602, qui appelle à parvenir à une solution politique «réaliste, pragmatique, durable et basée sur le compromis» au différend régional sur le Sahara marocain, souligne le communiqué.
Le quotidien souligne, par ailleurs, que la visite au royaume, en juillet dernier, de Staffan de Mistura qui ne s'est pas rendu dans les autres pays de la région, avait soulevé plusieurs questionnements, d'autant qu’elle intervenait à un moment où le dossier du Sahara franchissait de nouvelles étapes au regard du contexte sécuritaire dans la région. De plus, les interrogations ont été nourries par le fait que les Nations-Unies avaient annoncé que l’envoyé spécial devrait rencontrer l’ensemble des parties prenantes au conflit, avant qu’il n’annule ses déplacements en Algérie. Chez le voisin de l'Est, rappelle aussi Al Ahdath Al Maghribia, ce déplacement au Maroc était du pain béni pour attaquer de nouveau le royaume, accusé d’empêcher l’envoyé spécial de se rendre dans les camps de Tindouf. L’ONU a dû alors sortir de son silence pour démentir et rappeler que l’envoyé spécial avait le contrôle sur ses déplacements et que les changements de son programme relevaient de sa propre initiative.