La direction du Polisario a vécu une fin semaine noire qui démontre, encore une fois, l’ampleur de son désarroi aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur des camps de Tindouf. Les séparatistes ont d’abord échoué dans leur guerre économique contre le Maroc en essayant de s’opposer au débarquement d’une cargaison de phosphate en Nouvelle-Zélande. En matière des droits de l’Homme, les polisariens ont été pointés du doigt suite au décès d’un opposant en France, mort loin de sa famille qu’il n’a pu revoir depuis son exil. Le troisième coup dur est celui de l’assassinat, par les séparatistes armés, de deux citoyens mauritaniens. Une série noire qui a commencé quand la bande de Brahim Ghali et certains de ses alliés ont échoué dans leur tentative d’intercepter une cargaison de phosphate en provenance de Phosboucraâ à destination du port néo-zélandais de Lyttelton.
Cette opération a été préparée minutieusement avec l’aide du lobby européen, des adversaires du Maroc, ainsi que de certains agents d'un bureau australien. Mais toutes leurs manigances sont tombées à l’eau, les organisateurs de cette opération n’ayant pu réunir, au port de Lyttelton, qu’une poignée de personnes pour protester contre l’importation du phosphate marocain. L’échec a été cuisant. Les responsables de la société importatrice ont vivement réagi pour contrer cette opération de nuisance qui a été rapportée par certains médias locaux. Le client néo-zélandais a enfoncé le couteau dans la plaie des Polisariens et autres adversaires du Maroc en affirmant que la société Phosboucraâ était considérée comme le premier employeur de la région.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mardi 10 décembre, que la direction du Polisario a reçu un autre coup dur en cette fin de semaine quand l’une de ses bandes armées a tué deux Mauritaniens dans une course poursuite. La voiture des deux victimes s’est renversée alors que les éléments armés du Polisario poursuivaient d’autres véhicules conduits par des chercheurs d’or. Ce double meurtre a été relayé par la presse et les réseaux sociaux en Mauritanie, où l’on commence à parler d’un ciblage systématique des prospecteurs d’or mauritaniens par les éléments du Polisario.
Ce grave incident s’est produit au moment où les autorités algériennes renvoyaient des Mauritaniens dans leur pays suite à des infractions dans des zones frontalières. C’est dire que la direction du Polisario, minée par les tensions internes et les échecs diplomatiques, a perdu le nord en tirant sur des civils. Le troisième scandale qui a fortement embarrassé le Polisario en cette fin de semaine est la mort de l’opposant Sidi Ahmed Ould Hamd Ould Laaroussi, alias El Pijo. Le défunt est l’une des victimes de la torture pratiquée par le Polisario contre les séquestrés de Tindouf. Le défunt avait travaillé comme technicien à la radio et télévision espagnole à partir de Laâyoune, avant de regagner Tindouf en 1974. Il est revenu dans la capitale du Sahara marocain où il fut kidnappé par une bande armée du Polisario qui lui a fait subir les pires tortures physiques et psychiques. Sa mort a été abondamment relayée par les réseaux sociaux où les internautes ont rappelé que Sidi Ahmed Ould Hamd avait été le premier séquestré de Tindouf à déposer une plainte devant Amnesty International pour dénoncer les violations des droits de l’Homme par la direction du Polisario.