Rappelez-vous: pas plus tard qu'hier, lundi 29 janvier, le360 épinglait l'émissaire du président Bouteflika, le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia, pour avoir prétendu, lors d'une intervention à Addis-Abeba au titre de l'examen du rapport du Conseil Paix et sécurité, que "l'Union africaine demeure saisie politiquement et historiquement du dossier du Sahara occidental".
Cette prétention, relayée à grand roulement de tambour par la machine de propagande algéro-séparatiste, relève ni plus ni moins de l'intox. Et ce n'est surtout pas le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat, qui dira le contraire. A la fin du 30e sommet de l'Union africaine, hier lundi à Addis-Abeba, le patron de l'Exécutif de l'UA a pris la parole pour tordre le cou aux mensongères allégations algéro-polisariennes. "La décision 653 prise en juillet 2017, lors du 29e sommet de l'UA (juillet 2017), est toujours valide et continue de constituer une référence", a précisé Faki Mahamat.
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Or, justement, que dit la décision 653 prise lors du 29e sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA? "Rien dans cette décision n'évoque un quelconque rôle ou une implication de l'UA dans le processus de règlement du dossier", certifie une source diplomatique à le360. "Il y est simplement demandé à la Commission de l'UA d'apporter son soutien aux efforts de l'ONU pour trouver une solution consensuelle et définitive à ce conflit", précise notre source.
Par ailleurs, l'UA s'est félicitée, dans cette même décision, de la nomination de Horst Köhler en tant que nouvel Envoyé personnel du SG de l'ONU pour le Sahara. Elle ne fait nullement référence à un quelconque "plan dépassé" ou "formule de solution désuète", comme le laisse entendre la machine de propagande algéro-séparatiste, en allusion au plan marocain d'autonomie, à l'origine du lancement en 2007 à Manhasset du processus de dialogue pour trouver une solution politique au conflit.