Le mouvement des Sahraouis pour la paix (MSP) opposé au Polisario est sorti du carcan de Tindouf pour aller plaider sa vision d’une solution pacifique à l’affaire du Sahara devant l’opinion publique internationale. Le MSP, créé en avril dernier, s’est adressé aux partis politiques espagnols, qu’il considère comme des acteurs essentiels et historiques dans ce dossier. Ces organisations avaient, pendant des décennies, soutenu le Polisario avant de découvrir ses magouilles dans le détournement des aides humanitaires et les scandales de l'argent perçu au détriment des contribuables espagnols. Le MSP a ainsi appelé les partis espagnols à soutenir son initiative visant à trouver une solution pacifique à ce conflit en les invitant à «exercer des influences positives à travers une approche réaliste pour trouver une issue valable à ce conflit et garantir un avenir meilleur pour notre peuple».
Dans sa lettre adressée à tous les acteurs politiques espagnols, le MSP se présente comme une force politique nouvelle et indépendante qui aspire à devenir une référence politique novatrice à même de jouer un rôle important dans la résolution de ce conflit. La lettre signée par le Premier secrétaire du mouvement, Hadj Ahmed Berricalla, souligne que l’on trouve, parmi les fondateurs du MSP, des intellectuels, des cadres militaires et civils, d’anciens diplomates, des acteurs politiques et des droits de l’Homme, ainsi que les enfants et les petits-enfants de la «Jemaa Sahraouia».
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mardi 21 juillet, que la lettre souligne que la population des camps vit dans la frustration et la désespérance sous le joug de la direction des séparatistes. Et le même document d’ajouter que «le MSP aspirait à changer le Polisario de l’intérieur en l’adaptant aux exigences du 21e siècle à travers la consolidation de la démocratie interne et la suppression de ses méthodes tyranniques, mais il s’est heurté à une direction obstinée et arrogante». Cette sortie du MSP intervient après une campagne tous azimuts menée par le mouvement «Volontaires pour les droits de l’Homme à Tindouf».
Cette organisation révèle que les Sahraouis des camps de Tindouf sont victimes de graves violations des droits, qu’ils soient individuels ou collectifs, avec une prédominance tribale. La plupart des organisations polisariennes, ajoute le même mouvement, se contentent de défendre les droits de l’Homme sahraoui dans le sud du Maroc et oublient d’évoquer les violations des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf. Les dirigeants de ce mouvement expliquent que leur objectif est de voir la société civile remplacer les tribus dans la défense des droits de l’Homme, conformément aux conventions des droits de l’Homme universellement reconnues.