Premières révélations stupéfiantes sur celle qui vient de s’octroyer le «titre de gloire» d’être la première femme en Europe à s’être fait exploser. Hasna Aït Boulahcen est aussi citée comme étant le maillon faible du commando des attaques terroristes qui ont frappé le cœur de Paris et Saint-Denis en ce sanglant vendredi 13 novembre. Selon des sources policières françaises, relayées par les médias parisiens, c’est en écoutant ses appels que les enquêteurs ont pu remonter la piste de l’appartement de Saint-Denis où étaient logés les terroristes.
«La jeune fille était en fait le point faible du commando : mise sur écoute, "triplement branchée" comme l'explique iTélé, à la fois par les services judiciaires (Sdat), de renseignement et de police. Outre son lien de parenté et sa proximité idéologique avec Abdelhamid Abaaoud, Hasna était en effet pistée par la police pour des trafics de stupéfiants», relève le site du NouvelObs.
Née en août 1989 à Clichy-la-Garenne, Hasna Aït Boulahcen était Française, contrairement à son cousin Abdelhamid Abaaoud qui, lui, est né belge, à Bruxelles.
Elle était depuis 2011 à la tête d'au moins une entreprise de BTP basée à Clichy-sous-Bois, "Beko construction", aujourd'hui en liquidation judiciaire.
Vouée initialement aux affaires, Hasna Aït Boulahcen a dérapé vers le jihad sous l’influence de son cousin Abdelhamid Abaaoud, l’un des combattants les plus en vue de Daech, acronymique arabe de «l’Etat islamique en Irak et en Syrie» d’Abou Bakr Al Baghdadi. Mais contrairement à son cousin, elle n’a jamais pu se rendre dans la zone syrienne sous contrôle de Daech. Son vœu était de commettre des attentats en France. Vœu sinistre à demi-exaucé puisqu’elle s’est fait exploser sans faire de victimes, heureusement. Mieux, c’est elle qui a facilité la neutralisation de son commando.