Les combattants marocains parmi les plus gros salaires octroyés par Daech, acronyme arabe du soi-disant «Etat islamique» en Syrie. C’est ce que révèle Al Massae dans son édition de ce jeudi 24 décembre.«Un combattant marocain perçoit au minimum 1200 dollars par mois, sans compter le logement qui lui est accordé à titre gracieux», dévoile ainsi le quotidien, qui dit se baser sur des documents de renseignements étrangers.
Un salaire qui dépasserait de loin celui perçu par les combattants syriens de Daech, salaires avoisinant les 800 dollars mensuels. Un fossé sépare ainsi les salaires des combattants marocains de ceux de leurs collègues syriens qui ne s’en plaignent d’ailleurs pas. Et pour cause, le salaire d’un soldat de Bachar Al Assad, bien qu’issue d’une armée structurée et équipée, se situe entre 250 et 600 dollars par mois selon le grade. Une misère qui explique pourquoi nombre de Syriens préfèrent se ranger du côté de Daech plutôt que de s’enrôler dans l’armée de Bachar Al Assad.
Daech en est évidemment consciente et leur fait miroiter une aisance financière que les salaires sont loin de justifier à eux seuls, d’autres motivations sonnantes et trébuchantes entrant en ligne de compte telles que les primes déboursées proportionnellement au degré de cruauté atteint par ses combattants.
L’on comprend ainsi mieux pour les Marocains se battant dans les rangs de Daech détiennent la palme de l’horreur, à l’instar du sinistre coupeur de têtes dénommé «Kokito».
A cela, il faut bien ajouter un autre levier de motivation, en l’occurrence l’assouvissement de la sexualité des uns et des autres, le «jihad du sexe» ayant produit un effet d’aimantation sur de nombreux jeunes arabes partis en Syrie chercher les «plaisirs de la chair» plutôt que les préceptes de la charia version Daech.
Les tentations sont ainsi si fortes et diverses que les combattants marocains de Daech préféreraient rester en Syrie même après la chute de l’organisation terroriste confrontée aux feux croisés de la Coalition militaire internationale conduite par les Etats-Unis et de l’aviation russe, entrée en action depuis quelques mois pour porter assistance à l’armée de Bachar Al Assad, indique Al Massae sur la base de révélations de l’institut de théologie et de géopolitique fondé par l’ex-premier ministre britannique Tony Blair.