Le communiqué du cabinet royal de samedi dernier, annonçant que le roi Mohammed VI «avait récemment contracté une pneumopathie bilatérale aiguë d’origine virale», suite à laquelle le médecin personnel du souverain lui «a prescrit un repos médical de quelques jours», démontre une nouvelle fois que le cabinet royal a constamment opté pour le choix de la communication transparence sur la santé du roi.
Dès la sortie de ce communiqué, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia de ce mardi 1er octobre, les réseaux sociaux ont été pris d’assaut par les internautes marocains, toutes catégories confondues, pour souhaiter un prompt retablissement au souverain. Un élan de solidarité dans lequel la transparence de la communication sur la santé du roi a joué un rôle de premier plan.
Al Ahdath salue ainsi cette règle devenue constante sous le règne de Mohammed VI, et qui consiste à informer régulièrement l’opinion publique de la santé du souverain. En effet, le 26 février 2018, la cabinet royal avait publié un communiqué pour informer les citoyens marocains que le roi Mohammed VI avait été admis à la clinique parisienne d’Ambroise Paré pour le traitement, le 20 janvier 2018, d’«un trouble du rythme cardiaque». Et le communiqué de préciser aussi que «des explorations médicales menées à cet effet ont conclu à un flutter auriculaire sur cœur sain. L’ablation par radiofréquence de cette arythmie réalisée ce jour à la clinique Ambroise Paré à Paris a permis de normaliser le rythme cardiaque.»Il en sera de même lors d'une minime opération ophtalmologqiue réalisée à Paris au mois d'août 2017.
Al Ahdath a saisi cette occasion pour questionner le professeur-chercheur Abderrahim Allam sur le choix de la transparence en matière d’informations sur la santé du roi. Selon lui, le cabinet royal a effectivement coupé court à une vieille pratique, qui consistait à faire de la discussion sur la santé du roi un tabou, voire un interdit absolu pour les citoyens. En ce sens, il estime que le Maroc s’est tout simplement mis au diapason des nations démocratiques, où la santé, voire la vie privée du chef d’Etat sont des affaires quasiment publiques qui intéressent et concernent tous les citoyens.
Et de conclure que l’avantage de la communication transparente au Maroc, c’est qu’elle coupe l’herbe sous les pieds de colporteurs de rumeurs, dont l’objectif est parfois de nuire à l’image du pays tout entier.