Quelques heures après avoir pris ses fonctions à la tête du ministère de la Santé, le professeur Khalid Aït Taleb est passé à l’action pour désamorcer la crise avec les syndicats des médecins et des infirmiers. Le nouveau ministre a appelé à la reprise du dialogue qui devrait avoir lieu, dès mercredi ou jeudi, au siège de l’Ecole nationale de santé publique. Selon des sources syndicales, le nouveau responsable de ce secteur a commencé à tâter le pouls du syndicat des médecins qui ont engagé des mouvements de protestation continus depuis deux ans. Les docteurs réclament l’amélioration de leur situation sociale et de leurs conditions de travail au sein des hôpitaux publics.
Les mêmes sources pensent que l’expérience sur le terrain du nouveau ministre, en tant qu’ex-responsable d’un hôpital public, l’aidera à atténuer la tension existante entre le ministère et le syndicat des médecins du secteur public. Dans le but de réorganiser le travail dans les hôpitaux et les centres hospitaliers, le professeur Aït Taleb a, par ailleurs, adressé une circulaire urgente aux directeurs régionaux du ministère de la Santé. Le ministre leur demande d’inventorier tous les centres de santé urbains et ruraux, ainsi que les urgences de proximité soumises au régime de la permanence et de l’obligation.
Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du mardi 15 octobre, que le ministre a, en outre, appelé les responsables régionaux et tous les fonctionnaires à fournir à la Direction des hôpitaux et des soins ambulants (DHSA) leurs propositions pour élargir le système de permanence et d’obligation. L’objectif étant d’élaborer un dispatching mensuel correspondant aux ressources humaines locales de chaque région. Afin d’enrayer la crise avec les infirmiers, le professeur Aït Taleb a demandé aux délégués provinciaux du ministère de lui transmettre rapidement les copies des diplômes des infirmiers homologués par l’Etat, pour prendre les mesures juridiques y afférentes.
Lors de la cérémonie de sa prise de fonctions, le nouveau ministre de la Santé a affirmé qu’il comptait adopter une nouvelle méthodologie dans la gestion de son département. Et d’ajouter qu’il espérait l’adhésion de tous, la réforme devant se faire dans la conviction de la nécessité de changement. Aït Taleb estime que, pour réussir la réforme dans le secteur de la santé, il est primordial de déployer de grands efforts et de bénéficier de la confiance des citoyens.