La Direction du médicament et de la pharmacie (DMP), relevant du ministère de la Santé, a connu récemment une forte secousse qui a fait tomber des responsables longtemps considérés comme inamovibles. Et l’enquête continue de livrer les secrets longtemps gardés d’une gestion scandaleusement délictueuse. Al Massae, qui revient sur le sujet dans son édition du mardi 3 juillet, précise que le dossier concernant les prévarications constatées au niveau de la DMP a été remis à l’appréciation de la justice qui dira son mot.
Le quotidien arabophone précise que les mis en cause dans cette affaire, quelques hauts fonctionnaires jusque-là à l’abri de tout contrôle, géraient cette direction comme une chasse gardée leur permettant de bénéficier de prébendes substantielles, au mépris de la légalité et de la santé des citoyens.
Les faits reprochés aux personnes concernées laissent pantois: octroi d’autorisations de mise en circulation de médicaments de provenance douteuse, au mépris des risques encourus par les consommateurs, accointances avec de pseudo- laboratoires non répertoriés parmi les établissements connus et déjà soumis à des procédures de contrôle rigoureuses. Pour les enquêteurs, ce dernier dysfonctionnement laisse à penser que les responsables incriminés pourraient avoir traité avec des «labos fictifs», ou que des contrôles ont bien eu lieu sans qu’aucune décision corrective n’ait été prise par les responsables de la DMP. Que ce soit dans un cas comme dans l'autre, les personnes impliquées dans ces malversations se retrouvent dans de beaux draps.