Scandale du Mondialito: Mohamed Ouzzine fait ses valises

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Revue de presseKiosque360. L'enquête portant sur le scandale du Mondialito suit son cours. Mohand Laenser s'apprête à se séparer d'Ouzzine, manifestement sur le départ.

Le 30/12/2014 à 07h16

Tandis que Mohamed Ouzzine, ministre de la Jeunesse et des sports, prépare ses valises, des voix s'élèvent pour que l'enquête sur le scandale du stade Moulay Abdellah soit élargie aux sociétés qui ont remporté les appels d'offres liés, notamment, à l'organisation de la première Coupe du monde des clubs que le Maroc avait accueilli en décembre 2013. Sous le titre "Laenser donne son accord pour qu’Ouzzine quitte le gouvernement en attendant la décision du roi", Al Massae nous livre ainsi, dans son édition de ce mardi 30 décembre, d'autres révélations sur cette affaire qui a provoqué un tollé dans le royaume. La publication signale que les ministères de l'Intérieur et des Finances ont élargi leurs enquêtes à 14 appels d'offres et marchés publics accordés par le département dOuzzine et sur lesquels pèsent des soupçons depuis le premier Mondialito. Citant des sources informées, Al Massae rapporte que la position adoptée par Laenser, le numéro un du MP, à l'égard d'Ouzzine, "est intervenue après une rencontre, jeudi, avec M. Benkirane, à l’issue du conseil de gouvernement". D'après Al Massae, Mohand Laenser a en effet commencé à penser à se séparer d'Ouzzine, gendre de Halima Assali, la "femme de fer" des harakis, depuis la conférence qu'il avait donnée la semaine dernière au siège de l'Agence Maghreb Arabe Presse (MAP). A cette occasion, a rappelé le journal, le chef du parti de l'épi a déclaré publiquement "qu'Ouzzine assume une responsabilité politique" dans l'affaire du stade Moulay Abdellah. "D'après nos sources, ajoute Al Massae, la décision de destituer Ouzzine est actuellement entre les mains du souverain. Le gouvernement attend le retour du roi de Turquie pour connaitre le sort réservé à Ouzzine, et ce en application de l'article 47 de la constitution qui octroie au souverain le droit de trancher dans ce genre d’affaire, en coordination avec le chef du gouvernement". Al Massae doute que le montant colossal de 24 milliards de centimes ait été réellement consacré à la réhabilitation du stade Moulay Abdellah. Le scandale du stade Moulay Abdellah livrera ses secrets début de janvier 2015, avec la quasi certitude d'un remaniement restreint qui se limitera à un nouveau ministre de la Jeunesse et des sports, selon les observateurs.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 30/12/2014 à 07h16