La récupération des deux présides occupés de Sebta et Melilla a été au cœur d’une intervention du président de la Chambre des conseillers, Naam Miyara, qui est également secrétaire général de l’Union Générale des Travailleurs du Maroc (UGTM), bras syndical du Parti de l’Istiqlal (PI).
Naam Miyara, qui s’exprimait à l’occasion d’une rencontre partisane organisée par la femme istiqlalienne, a affirmé que «le Maroc récupérerait un jour les deux villes de Sebta et Melilla sans recourir aux armes, mais grâce aux négociations et au dialogue avec le voisin espagnol».
Et de faire remarquer que «le rapport des forces ne plaide pas, aujourd’hui, en faveur de l’ouverture de ce dossier, tout en appelant à l’ouverture sur la société civile et les partis politiques espagnols afin de rapprocher les points de vue dans un certain nombre de dossiers».
Dans ce cadre, le leader de l’Istiqlal a également appelé à «soutenir la communauté marocaine établie dans la péninsule ibérique», rapporte le quotidien Assabah dans son édition du mardi 11 avril.
De même, indiquent les sources du quotidien, «il a appelé la communauté marocaine en Espagne à adhérer à la politique, aux partis politiques espagnols et à prendre part aux opérations de vote relatives aux élections communales et législatives afin d’agir pour rapprocher les positions entre les deux parties et constituer un lobby de pression pour soutenir le pays et défendre les questions liées à la mère patrie».
La sortie de Naam Miyara a été considérée comme «une erreur monumentale» par un leader de l’Istiqlal, qui n’a pas été cité par le quotidien. La même source fait remarquer que «cette sortie aura des répercussions politiques sur l’autre partie, surtout dans le contexte actuel où les relations entre Rabat et Madrid sont au beau fixe».
Cette sortie, poursuit la même source, «intervient ainsi à un moment où les relations entre les deux pays avancent sur tous les plans, politique, sécuritaire, économique, sans compter l’entente stratégique sur les grands dossiers, dont les deux villes de Sebta et Melilla. Concernant cette question, et sans pour autant renoncer à la marocanité de ces présides, le Maroc estime que ce n’est pas le moment de la soulever».
«Il y a un accord dans ce sens pour que ce dossier soit abordé dans un cadre diplomatique qui renforce l’unité et la cohérence, loin de la surenchère politique», souligne le quotidien.