Lors d’une conférence de presse organisée ce lundi 9 août 2021, la déléguée du gouvernement au préside occupé de Sebta, Salvadora Mateos, s'est félicitée du retour d’une communication "fluide" entre Madrid et Rabat, rapporte le site d’information espagnol Lavanguardia.
"Il y a eu une crise dont les causes sont connues et il n'est pas nécessaire de le répéter, mais il y a eu un changement de ministre [des Affaires étrangères après le remplacement d'Arancha González Laya par José Manuel Albares] et les relations ont repris, car elles étaient au point mort. Maintenant elles sont très bonnes et dans les prochains jours vous le verrez", a-t-elle assuré lors de ce point presse.
Selon le site d’information espagnol, bien que Salvadora Mateos ne l’ait pas précisé, la matérialisation de ces propos, se traduira par le retour immédiat de plus de 1.000 adultes et peut-être même celle de près de 800 enfants et adolescents, entrés de manière irrégulière et vivant dans le préside occupé depuis la mi-mai,
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A ce jour, sur l’ensemble des migrants, entrés clandestinement dans le préside occupé à la mi-mai, 3.412 avaient décidé de rentrer au Maroc volontairement et 124 avaient été renvoyés. En revanche, 1.230 avait émis une demande d’asile à l’Espagne, mais seuls 260 d’entre eux ont vu leur demande admise pour traitement et ont pu traverser le détroit, rapporte le site espagnol.
La déléguée a regretté que ces migrants aient choisi "le chemin le plus rapide pour tenter de rejoindre la Péninsule", indiquant que "seulement 4% des Marocains voient leurs demandes admises à la fin des procédures. Celles-ci seront accélérées à partir de septembre, et les migrants ayant reçu un refus seront expulsés avec une ordonnance interdisant l'entrée en Espagne et dans le reste de l'UE pendant une période de cinq ou dix ans.
Salvadora Mateos s'attend à ce que les personnes de plus de 18 ans et les mineurs puissent être renvoyés au cours des prochaines semaines avec l'approbation des autorités marocaines.
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Aux questions des journalistes, la déléguée du gouvernement a expliqué que si la frontière de Tarajal est toujours fermée, c'est parce que les deux pays l'acceptent chaque mois, "compte tenu de la situation de la pandémie". Favorable à l'adhésion totale de la ville à l'espace Schengen, elle précise que la réouverture du poste frontière pourrait marquer la fin de l'exception qui permettait jusqu'à présent aux résidents de la province de Tétouan d'accéder au préside occupé sans visa.
"Je préconise que ce soit le cas et que les gens doivent venir avec un visa indépendamment du fait qu'un accord puisse être trouvé plus tard pour les villes les plus proches", a cependant indiqué Salvadora Mateos.
Concernant les conditions dans lesquelles le passage sera rouvert, fermé depuis mars 2020 et toujours sans date de réouverture, Mateos a avancé que le transit sera limité aux «frontaliers inscrits à la Sécurité sociale», touristes et familles de Ceuta.