D’habitude, pour surmonter les effets d’une catastrophe naturelle, un séisme par exemple, il faut beaucoup de temps. Il faut aussi et surtout un travail colossal pour aider les victimes, puis pour la reconstruction. C’est la règle dans ce genre d’événement, constate l’éditorialiste du quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end du 30 septembre et 1er octobre.
Sauf que dans le cas du Maroc, poursuit l’éditorialiste, le séisme qui a endeuillé une partie du Haut Atlas s’est transformé en seulement trois semaines en une grande opportunité. Nous sommes vite passés d’une crise humanitaire à gérer à de réelles opportunités de développement à saisir.
Ainsi, souligne l’éditorialiste, quelques jours après ce drame, les arrivées touristiques dans notre pays ont connu une hausse de 12%. Le Maroc a remporté l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations pour l’année 2025. La manière et la célérité avec lesquelles notre pays a géré cette catastrophe y est sans doute pour quelque chose. Plus encore, la Banque mondiale et le FMI ont maintenu leurs réunions annuelles à Marrakech, l’agenda initial de cet événement n’a pas changé. Des milliers de responsables de ces deux institutions sont donc attendus dans la ville ocre dans quelques jours.
Le Maroc demeure une destination privilégiée des investissements étrangers. Quelques jours à peine après ce séisme, plusieurs groupes internationaux ont annoncé leur décision de concrétiser dans notre pays des projets pour des milliards de dollars d’investissement. Ce n’est pas tout, le Fonds spécial mis en place pour faire face aux effets dévastateurs de cette catastrophe totalise déjà plus de 10 milliards de dirhams de contributions. Cette initiative est en soi une réussite. Ce qui a d’ailleurs poussé les autorités marocaines à répondre de manière sélective aux propositions d’aides internationales.
La force de notre pays n’est pas seulement dans sa capacité à répondre de manière efficace aux effets d’une catastrophe naturelle, qui dans d’autres pays aurait pu mettre en cause la sécurité et la stabilité de l’Etat, constate l’éditorialiste, mais dans sa capacité à transformer cette catastrophe en opportunité, en occasion pour un nouveau départ. Une occasion pour tirer les leçons qui s’imposent d’un tel évènement, repérer les carences et les points faibles pour mieux mettre en marche la machine du développement.
Nous avons ainsi, conclut l’éditorialiste, pu créer un véritable modèle de gestion de catastrophes naturelles. Nous avons donné l’exemple de ce qu’est la cohésion entre la société et l’Etat. Et l’essentiel est qu’aujourd’hui, cet élan unique soit concrétisé sur le terrain.