Les répercussions du séisme électoral qui a secoué, dimanche, la région de l’Andalousie, seront ressenties au Maroc et par les Marocains installés en Espagne, notamment dans la région du sud de la péninsule ibérique. En effet, explique le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce mardi 4 décembre, le chamboulement du paysage politique dans la région de l’Andalousie et le score électoral réalisé par l’extrême droite Vox, qui fait une entrée spectaculaire dans l’Hémicycle andalou avec douze sièges, auront des répercussions sur les Marocains d’Espagne et sur les relations de Madrid avec Rabat. Car, estime le quotidien, Madrid, qui sera probablement dans l’obligation d’organiser des élections législatives anticipées, sera désormais appelée à composer avec l’extrême droite.
D’ailleurs, il est fort probable que Vox prendra part à une coalition gouvernementale conduite par la droite en Andalousie, pour obtenir la majorité absolue de 55 sièges sur les 109 sièges composant le parlement andalou. Cette alliance serait formée par le parti populaire (26 sièges), Ciudadanos (21 sièges ) et Vox (12 sièges).
Dans une déclaration au quotidien, Abdelmajid El Bajjouki, expert dans les relations maroco-espagnoles, estime que le résultat de ces élections en Andalousie sera un facteur déterminant dans la carte politique nationale espagnole dès les prochains jours, d'autant que le pays pourrait recourir à des élections législatives anticipées à cause du blocage du budget, non encore voté. Et de préciser que le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, n’a pas encore réussi à réunir une majorité pour faire passer le budget. Ce qui pousse à croire que la seule solution résidera dans l’organisation d’élections législatives anticipées. Dans ce cas, ajoute-t-il, les résultats réalisés par Vox en Andalousie auront une influence à l’échelle nationale et, par ailleurs, des conséquences sur l’avenir des relations entre Rabat et Madrid.