"Notre partenariat ne devrait pas être réduit à adopter des documents et à applaudir des consensus âprement négociés. Mais au contraire, il devrait mesurer le progrès et se féliciter des projets réalisés", a souligné Nasser Bourita qui intervenait lors de la seconde réunion ministérielle préparatoire du 6e sommet UA-UE, qui se tient dans la capitale rwandaise, Kigali.
Evoquant le caractère stratégique du partenariat Afrique-Europe, le ministre a relevé qu'il était né d’une volonté commune de bâtir un espace de dialogue et de coopération pour la sécurité, le développement et la prospérité partagée.
Ce partenariat, a dit Nasser Bourita, a "démontré sa pertinence, puisque nous y restons attachés depuis deux décennies", ajoutant que le partenariat UA-UE a gagné en structuration, avec des ministérielles régulières et des groupes de travail permanents entre l’UA et l’UE.
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Cette structuration est nécessaire, mais n’est pas une fin en soi, a fait observer le ministre, notant dans ce sens que "le but ultime reste la réalisation des objectifs-cadres formulés dans les déclarations du sommet du Caire d’avril 2000 et du sommet d’Abidjan de novembre 2017".
Par ailleurs, Nasser Bourita a fait remarquer que si les objectifs demeurent pertinents, la démarche collective, elle, gagne à se renouveler.
"Depuis 2000, nous avons adopté 3 feuilles de route, mais combien en avons-nous réalisées?", s’est-il interrogé, estimant que l’action collective tarde encore à se traduire en réalisations tangibles.
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Evoquant le 6e Sommet UA-UE prévu l’année prochaine à Bruxelles, le ministre a indiqué qu'il sera l’occasion de donner un nouveau souffle au partenariat Afrique-Europe.
Il a, d’autre part, salué une proposition du ministre rwandais des Affaires étrangères, Vincent Biruta, visant la création d’un comité ministériel restreint de suivi et de mise en œuvre pour assurer des résultats tangibles, une mise en œuvre effective des objectifs.
Selon le ministre, ce comité pourrait contribuer à rendre le partenariat UA-UE plus visible pour les populations des deux continents, en particulier les plus jeunes, à travers notamment l’identification et le développement des activités ayant un impact sur la vie quotidienne.
"Le Maroc est disposé à faire partie de ce comité et à abriter sa première réunion", a-t-il annoncé.
En marge de sa participation à la 2e réunion ministérielle UA-UE, Nasser Bourita a tenu une série de rencontres bilatérales avec plusieurs ministres des Affaires étrangères africains et européens.
Cette 2e réunion est présidée conjointement par le ministre des Affaires étrangères de la RDC, Christophe Lutundula, dont le pays préside actuellement l'UA, et le haut représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité et vice-président de la Commission européenne, Josep Borrell.
Lors de cette réunion, les ministres des Affaires étrangères de l’UE et de l’UA ont fait le point sur les progrès accomplis depuis le cinquième sommet UE-UA (Abidjan, 29-30 novembre 2017), en procédant à un échange de vues sur le partenariat UE-UA, ainsi que sur les moyens de renforcer la coopération.