Mais qu’est-ce qui aurait bien pu motiver le déplacement d’Abdelkader Messahel en république de Serbie? Serait-ce le hasard du calendrier si le ministre algérien des Affaires étrangères s’est payé, samedi dernier, ce déplacement à Belgrade? A toutes fins utiles, il faut noter que ce déplacement est intervenu huit jours après la visite, le 15 mars à Rabat, du ministre serbe des Affaires étrangères, Ivica Dacic.
Le dossier du Sahara a, en effet, été l’un des points importants des discussions du MAE serbe avec les autorités de Rabat. Et sur ce point précis, il semble que la déclaration de Dacic quand il a salué la démarche marocaine dans le traitement du dossier ait beaucoup indisposé les apparatchiks d’Alger, parrain du front séparatiste du Polisario.
Lire aussi : Sortie "enfantine" du MAE algérien contre le Maroc
Selon toute vraisemblance, le déplacement de l’émissaire du raïs algérien, Abdelkader Messahel, est davantage motivé par le dossier saharien que par un réel souci de développer les relations d’Alger avec ce pays d’Europe centrale. S'il s'est déplacé à Belgrade dans l'espoir d'arracher une déclaration des Serbes hostile au Maroc, l’inénarrable Messahel a pris l’avion pour rien. C’est du moins ce que rapporte l’agence de presse algérienne, porte-étendard d’un régime qui fait de la question saharienne le principal- voire l'unique- sujet de sa politique extérieure! «Le ministre serbe des Affaires étrangères de la Serbie, Ivica Dacic, a réaffirmé la position de son pays sur la question du Sahara occidental, soulignant que la Serbie n’a jamais changé sa position sur cette question», a klaxonné l'APS.
Or, quelle devrait être la position de Belgrade sur la question du Sahara? «La Serbie demeure attachée à la légalité internationale et soutient les efforts des Nations unies pour la résolution du conflit du Sahara occidental», claironne la même APS.
Quel mérite y aurait-il alors derrière le déplacement de l’inlassable Messahel du côté de Belgrade? A l’évidence, aucun. A part cette peine d'un aller-retour entre Alger et Belgrade, pour finalement «décrocher» une déclaration que tout le monde ou presque répète, et qui va dans le sens du soutien des efforts de l’ONU pour trouver une solution politique au conflit!
Sur ce point, rien donc à signaler. A part cette hystérie du régime algérien à l’encontre du Maroc, particulièrement son intégrité territoriale. Plus de quatre décennies qu'il mène ce "combat" sans que ses efforts malveillants aient abouti à rien, sinon à continuer de s'enfoncer dans le ridicule!