Ce projet vise à assurer une couverture médicale au niveau des régions reculées du Maroc et au profit des couches vulnérables, longuement délaissées en raison de la concentration du corps médical principalement sur l'axe central Tanger-Rabat-Casablanca-Fès-Marrakech-Agadir.
El Houssaine Louardi, ministre de la Santé, veut mettre fin à ce dépeuplement de médecins dans les zones enclavées et pauvres. Les élèves-médecins qui ne partagent pas cet avis manifestent depuis quelques semaines sous l'égide d'une corporation syndicale pour faire revenir le gouvernement sur sa décision.
"Nous sommes ouverts au dialogue, mais nous ne ferons pas marche arrière sur cette réforme cruciale pour notre système de santé", a déclaré jeudi à Le360 le porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi.
Le ministre s'exprimait alors que des dizaines d'élèves-médecins manifestaient ce jeudi matin devant le Parlement contre le projet SMO. Dans leur refus, ces étudiants avancent l'argument du manque d'équipement et de conditions nécessaires pour pratiquer la médecine publique dans le rural.
Quant à M. Louardi, il a répété qu'il irait jusqu'au bout.