En tout et pour tout, 100 personnes ont battu le pavé ce dimanche 22 juillet à partir de 11 heures devant le poste-frontière "Zouj bghal", pour réclamer la réouverture de la frontière terrestre entre le Maroc et l'Algérie, fermée depuis 25 ans. Côté algérien, précisément le poste-frontière "Colonel Lotfi", rien n'a filtré sur le sit-in qui devait avoir lieu concommitamment avec celui organisé du côté marocain de la frontière (de la honte!). Vraisemblablement, nos confrères algériens auraient reçu "l'instruction" de ne pas se faire l'écho de cette manifestation annoncée spontanément sur les réseaux sociaux pour revendiquer la suppression des barrières dressées entre les "frères ennemis" du fait de la politique résolument hostile du voisin de l'est.
D'après nos sources, les manifestants comptaient notamment parmi les Marocains expulsés manu militari d'Algérie, le 8 décembre 1975 de sinistre mémoire, du temps de feu Mohamed Boukharrouba, alias Houari Boumediene. D'ailleurs, ces derniers, encadrés par des éléments de la Gendarmerie royale et de la Sûreté nationale, n'ont pas manqué de faire part, lors de ce sit-in, des souffrances qu'ils continuent de subir en leur âme et chair pour voir leurs proches de l'autre côté de la frontière (du mal!).
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"Hna khawa machi Aadawa", "Un, deux, trois, vive le Roi", "les frontières fermées tuent l'homme et l’économie", sont autant de slogans scandés par les manifestants arborant les drapeaux marocain et algérien qui ont, deux heures durant, appelé à la réouverture de la frontière terrestre et à assurer la liberté de circulation pour permettre aux familles, des deux pays, de rejoindre leurs proches.
Un appel fraternel légitime qui risque toutefois de ne pas être entendu de cette oreille, tellement les dirigeants octogénaires algériens demeurent hostiles à toute normalisation bilatérale et à toute redynamisation de la construction maghrébine, appelée des voeux et des hautes luttes des peuples maghrébins frères.