Cette lueur d'optimisme a été confirmée ce jeudi à Skhirat lors de la reprise des négociations interlibyennes, a constaté un journaliste de Le360. Ce point positif a été souligné en dépit que l'autre partie, le Parlement de Tripoli, plus connu sous le nom du Congrès national général (GGN) soutenu par le mouvement islamiste Fajr libya, n'ait pas encore signé cet accord de paix. Celui-ci a également été paraphé à la mi-juillet à Skhirat par des représentants de partis politiques et d'ONG libyens. Le GGN, noyé dans des difficultés internes, n'a toujours pas dépêché, jeudi, sa délégation au Maroc.
Mais le représentant du Parlement de Tobrouk, Abou Bakr Baiera, a déclaré jeudi à Skhirat que la formation d'un gouvernement libyen d'union nationale est devenue une priorité principale. "Nous avons des difficultés pour désigner nos cinq ministres qui feront partie de ce gouvernement. Mais nous allons surmonter cet obstacle ici à Skhirat. Dans tous les cas, nous sommes acculés à former ce gouvernement au Maroc", a affirmé Abou Bakr Baiera.
A la question de savoir si ce gouvernement d'union nationale peut voit le jour au Maroc sans la présence des représentants de GGN, l'émissaire du Parlement de Tobrouk a répondu par l'affirmative. Le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour la Libye, Bernardino Leon, était attendu ce jeudi soir à Skhirat pour présider vendredi la suite des négociations. Il s'est dit mercredi de plus en plus persuadé que les pourparlers de paix interlibyens, qui durent depuis des mois, auront une issue "positive". Il a appelé les dirigeants de la Chambre des représentants de Tbrouk et du Congrès national général à saisir une chance historique de conclure la paix.
Bernardino Leon a en outre estimé qu'un accord final pour la formation d'un gouvernement d'union nationale pourrait intervenir vers le 10 septembre.
"L'arme la plus importante des Libyens face à l’organisation de l’Etat islamique, c’est l’unité", a martelé l'émissaire de l'ONU pour la Libye lors d'un entretien avec France 24.