La délégation du Polisario, arrivée à Abidjan avec un passeport algérien, se met (déjà!) à ronchonner sur les conditions dans lesquelles elle serait hébergée. «Depuis son arrivée à Abidjan, cette délégation dénonce l’hébergement de certains de ses membres dans d’autres hôtels que l’hôtel Ivoire», pointe «La Diplomatique d’Abidjan».
Le site ivoirien, qui cite des diplomates prenant part aux travaux préparatoires du sommet UA-UE, réunis hier et aujourd’hui à Abidjan, met en garde contre la tentative délibérée de la délégation séparatiste de «mettre à mal» ces travaux. «Les autorités ivoiriennes ont pourtant mis les bouchées doubles pour faire réussir ce mega-événement, en hébergeant plus de 130 délégations comptant au minimum 500 délégués. Les participants ont été donc dispersés sur plusieurs hôtels dont des chefs d’État et de gouvernements, les capacités d’accueil de l’hôtel Ivoire étant limitées», explique le site ivoirien.
Lire aussi : Sommet UA-UE: la présence du roi à Abidjan isole le Polisario en Afrique
«En s’accrochant à des prétextes aussi fourbes, le Polisario cherche visiblement à saborder cette rencontre qu’il cherchait à délocaliser de la Côte d’Ivoire sous l’impulsion de l’Algérie, et même à la faire sanctionner par l’UA», dénonce un diplomate, cité par «La Diplomatique d’Abidjan».
À défaut de légitimité, la délégation du Polisario, arrivée à l'ombre d'Alger, tente en effet de se rattraper sur le vieux nouveau registre de la provocation pour tenter de se faire remarquer au sommet afro-européen. Mis à mal par le retour en force du Maroc au sein de l'UA, et surtout par la présence du roi à la grand-messe d'Abidjan, Alger et le Polisario, impuissants face au leadership continental du Maroc, n'ont en effet rien à proposer en dehors de leurs manœuvres aussi mesquines qu'inutiles.