La question du financement des ONG marocaines par des organismes, des organisations et des gouvernements étrangers a été de nouveau soulevée au sein de l’Hémicycle. C’est en effet devant les membres de la commission de la législation et des droits humains à la Chambre des représentants que le sujet a été évoqué par le secrétaire général du gouvernement, Mohamed El Hajoui, à l’occasion de la présentation du projet du budget sectoriel de son département dans le cadre du projet de loi de Finances (PLF) 2020.
Selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, qui se penche sur ce sujet dans son édition de ce mardi 5 novembre, le secrétaire général du gouvernement a révélé que pas moins de 200 associations marocaines percevaient des subventions de l’étranger. Le montant de ces subventions s’élève à plus de 315 millions de dirhams. Et, sur les 200 associations, seules 124 ONG ont déposé auprès du secrétariat général du gouvernement des déclarations concernant les subventions perçues, a précisé Mohamed El Hajoui dans un rapport sur ce financement étranger des associations marocaines entre le 1er janvier et le 31 octobre 2019.
Pour assurer plus de transparence dans la gestion de ces fonds étrangers, des buts et des intérêts servis et s’assurer de leur source, le gouvernement marocain compte revoir l’arsenal juridique régissant le secteur associatif et l’action associative. Par cette nouvelle réforme, a souligné le secrétaire général du gouvernement, l’Exécutif vise également la simplification des procédures, l’informatisation des données, la mise en place des mécanismes de suivi, d’accompagnement, de contrôle et de coordination entre les départements concernés par les activités des associations subventionnées.
Ce cadre juridique concernera aussi la question de création des associations et régulera l’assistanat et la bienfaisance pour être dans l’esprit des nouvelles dispositions constitutionnelles, a précisé le secrétaire général du gouvernement. Ce nouveau dispositif juridique, qui sera validé incessamment par le circuit législatif habituel, comblera ainsi les insuffisances des lois actuelles et permettra de mieux gérer le secteur associatif et de l’accompagner pour accomplir sa mission dans les règles de l’art.