En attendant les subventions allouées aux partis pour le financement de leurs campagnes électorales à l’occasion des élections de 2021, des formations politiques se bousculent au portillon du ministère de l’Intérieur dans l'espoir de tirer profit d’une autre subvention. Une subvention débloquée suite à l’appel royal demandant aux partis politiques de renouveler leurs élites afin de réussir le processus de transition démocratique. A ce propos, le Parti de la justice et du développement (PJD) a proposé au ministère de l’Intérieur de distribuer cette enveloppe budgétaire consacrée aux partis sur la base des résultats des dernières élections législatives, communales et régionales.
Mais, alors que le chef du gouvernement oeuvre pour faire pencher la balance en faveur des grands partis, les plus petits plaident pour une répartition équitable de cette subvention, rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce mardi 17 mars. En effet, les petits partis demandent à ce que cette subvention soit destinée à financer un local dans chaque région, des activités partisanes sur le terrain, des campagnes d’encadrement et de sensibilisation des citoyennes et citoyens et des aides directes pour les jeunesses et les organisations féminines.
D’autres partis ont proposé la mise en place d’un cadre juridique permettant à des entrepreneurs et hommes d’affaires de soutenir des activités politiques en bénéficiant, en contrepartie, d’une déduction au niveau des impôts. Dans le même sillage, des propositions ont été faites pour permettre aux partis d’investir dans des projets afin d’assurer leur autofinancement. Parmi cette panoplie de propositions, la nécessité pour chaque parti de disposer d’un média a également été évoquée. La question du partenariat avec des universités et instituts supérieurs a également été au centre des propositions, l'objectif étant d’assurer des formations et de doter les partis politiques de cadres compétents capables d’innover et de relever les défis du développement durable.