La Suède va-t-elle emboîter le pas à la Suisse et faire un «geste» en faveur du front du Polisario ? Les nouvelles en provenance de Stockholm ne sont en tout cas pas rassurantes. Pas plus tard qu’hier jeudi 3 septembre, des députés du Parti social-démocrate, au pouvoir depuis 2014, ont inscrit à l’ordre du jour du «Riksdag» (Parlement suédois) une proposition de loi prévoyant l’octroi d’un statut diplomatique à la représentation du Polisario à Stockholm.
Cette proposition de loi fait suite à une récente réception offerte par le Premier ministre suédois, Kjell Stefan Löfven, au siège du Parti social-démocrate, à Stockholm, à une délégation de la soi-disant «Jeunesse socialiste sahraouie».
La proposition de loi qui vient d’être présentée par le parti social-démocrate intervient ainsi au lendemain de cette rencontre du chef de l’exécutif suédois, Stefan Löfven, ancien membre dirigeant de l’Union suédoise des travailleurs de la métallurgie (Metall), avec une représentation sahraouie invitée par la «Jeunesse socialiste» suédoise.
L’adoption de ladite proposition par le Parlement suédois constituerait un précédent gravissime sachant qu’aucun parlement européen n’a, depuis la création du Polisario en 1973, franchi ce pas.
Ce genre d’initiatives n’est pas à sous-estimer de ce côté, une contre-offensive partisane et parlementaire s’impose avec d’autant plus de force que les pays scandinaves sont connus pour leur sensibilité aux sirènes bêlantes du droit-de-l’hommisme joué à fond par la propagande polisarienne mensongère.
Le 26 juin dernier, la Suisse a accédé à une demande du Polisario d’adhérer à la Convention de Genève de 1949 sur la protection des civils en temps de guerre. Il n’est donc pas écarté que la Suède, dirigée par une coalition constituée des sociaux-démocrates et des Verts, emprunte la même piste que la Suisse et fasse un nouveau «cadeau» au Polisario.Face à cette éventualité, surgit la question : mais il est où l'USFP de Driss Lachgar ?