Sur une terre de paix, les négociations ne pouvaient que faire pencher la balance en faveur de la paix. D'importants compromis ont été obtenus à l’issue du dialogue politique entre les délégations du Haut Conseil d'Etat libyen et du Parlement de Tobruk. L’annonce a été faite, d’un air serein, mardi à Bouznika, par le représentant du Haut Conseil d'Etat libyen, Mohamed Khalifa Najm. Dans une déclaration à la presse au nom des deux délégations, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce jeudi 10 septembre, M. Najm a indiqué que «le dialogue politique entre les deux délégations se déroulait de manière positive et constructive, soulignant que les deux parties espéraient obtenir des résultats positifs et concrets susceptibles d'ouvrir la voie à l'achèvement du processus d'un règlement politique global dans tout le pays».
De son côté, le président de la délégation du Haut Conseil d'Etat libyen, Abdessalam Al-Safraoui, a précisé que «le dialogue s'était concentré sur les nominations à faire à la tête des institutions régaliennes du pays». Selon des médias libyens, poursuit Al Ahdath, ce sont les postes de directeur de la Banque centrale, de la Compagnie nationale de pétrole (NOC) et de chef des armées qui divisent le plus les deux camps. Ces pourparlers parrainés par le Maroc ont été salués par les instances internationales et les capitales arabes et occidentales. Dans ce sillage, les Etats-Unis d’Amérique (USA) ont loué ce dialogue, a affirmé l’ambassade des USA en Libye sur son compte twitter, saluant l’impartialité de Rabat et ses efforts diplomatiques. Le même message a été émis par l’Organisation des Nations Unies qui a salué, lundi, le «rôle constructif» du Maroc qui contribue, depuis le début de la crise libyenne, aux efforts visant à parvenir à une résolution pacifique du conflit en Libye. «Depuis le début de la crise libyenne, le Royaume du Maroc a joué un rôle constructif et a contribué aux efforts de l'ONU visant à parvenir à une résolution pacifique du conflit libyen», a souligné Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies.
L’union africaine (UA) a, pour sa part, mis en exergue les efforts diplomatiques du Maroc en vue de trouver un dénouement à cette crise, a fait savoir dans un tweet Moussa Faki Mahamat, le commissaire aux affaires sociales de la Commission de l’Union africaine. Pour sa part, la Ligue des Etats arabes a salué les efforts déployés pour faire avancer le dialogue politique entre les parties libyennes. Dans un communiqué, la Ligue des Etats arabes affirme qu'elle «suit le cours du dialogue libyen qui a débuté à Bouznika, au sud de la capitale marocaine, Rabat, à l'invitation du Royaume du Maroc, et qui a réuni les délégations du Parlement libyen et du Haut Conseil d'Etat, dans le but d'aller vers une solution politique suivant la référence de l'accord de Skhirat et de faire le suivi des diverses initiatives visant à parvenir au règlement pacifique souhaité de la situation dans le pays». Cette avancée vers la paix a également fait réagir la Turquie qui a affirmé, mardi, qu'elle appréciait les «positions constructives» du Maroc pour parvenir à une solution de la crise libyenne. Ce que l’Espagne a mis en avant en soulignant également, mardi, «la valeur positive» du dialogue inter-libyen lancé sur l’initiative du Maroc dans le but de parvenir à une résolution pacifique du conflit en Libye.