Les centrales syndicales promettent un jeudi noir à Abdelilah Benkirane, Chef du gouvernement. Selon Assabah, qui rapporte l’information dans son numéro du week-end, «les directions de l’Union marocaine du travail (UMT), l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGMT), la Confédération démocratique du travail (CDT) et la Fédération démocratique du travail (FDT) ont décidé de répondre convenablement au gouvernement à travers la grève générale programmée pour jeudi prochain».
En réponse au PJD qui accuse les centrales syndicales de bassesse politique, Miloudi Moukharik, secrétaire général de l’UMT, a rappelé que sa syndicale "n’a pas l’habitude de prêter attention aux surenchères politiques" tout en précisant qu'"il n’y a de bassesse pareille que celle de profiter des travailleurs à des fins électorales».
Dans une déclaration au quotidien arabophone, Moukharik a accusé l’actuel gouvernement de détenir le record de séquestration des droits des travailleurs. «Le nombre de licenciements abusifs s’est multiplié. A Tanger, par exemple, une entreprise a licencié 140 employés pour le seul motif de s’être constitués en représentation syndicale rattachée à l’UMT», rappelle le secrétaire général.
Pour sa part, Abdelkader Zaër, secrétaire général adjoint de la CDT, a rappelé qu’en plus de se vanter devant les investisseurs étrangers de détenir la main d’œuvre la moins chère au monde, Benkirane et son gouvernement mènent une guerre acharnée contre l’appartenance syndicale à laquelle aspirent les travailleurs. Zaër a également rappelé que le spectre du licenciement plane tout le temps sur les travailleurs. Et les employeurs sont encouragés par le gouvernement qui se dresse contre la liberté syndicale.
Rappelons que le PJD avait publié des informations selon lesquelles les travailleurs n’ont pas répondu favorablement aux appels répétitifs des centrales syndicales pour protester dans les rues. Ces dernières comptent sur la grève programmée jeudi prochain pour paralyser l’activité économique du pays. C’est pourquoi, elles prévoient un sit-in mardi prochain à Casablanca à la mémoire du syndicaliste tunisien Farhat Hached.