Le camp «Al Ahaoul» situé dans le nord-est de la Syrie est considéré comme le bastion d’un grand nombre d’enfants et de femmes abandonnés par l’organisation terroriste «Daesh». La plupart d’entre eux ont perdu leurs maris ou leurs pères dans les combats en Irak et en Syrie ou dans des attentats-suicides.
Selon une enquête effectuée sur place, le camp est devenu une grande prison de femmes et d’enfants délaissés dont la plupart sont d’origine marocaine. La majorité des pays concernés travaillent directement ou dans la discrétion pour rapatrier leurs concitoyens. Leurs services de renseignement s’activent pour éviter de ramener, chez elles, des personnes qui sont toujours imprégnées par l’idéologie radicale.
Plusieurs femmes qui affirment avoir été emmenées de force dans ce camp ont exprimé leur désir de retourner dans leurs pays respectifs. D’autres rêvent toujours de l’instauration d’un «Etat islamique» en continuant à prêcher un discours radical. On trouve parmi ces extrémistes invétérées, une Belge d’origine marocaine qui continue à embrigader les enfants et les femmes du camp. Dans une déclaration à la presse, cette dernière a affirmé qu’elle a rejoint Daesh parce qu’on l’a empêchée de porter le Hijab en Belgique.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mardi 16 avril, que des enfants et des adolescents racontent ce qu’ils ont vécu comme terreur dans les camps de Daesh. Les terroristes ne se gênaient aucunement d’utiliser les enfants comme boucliers humains quand ils étaient attaqués par les forces de la coalition internationale. Des centaines de femmes et d’enfants ont trouvé la mort dans ces bombardements.
Les jihadistes photographiaient les victimes pour les diffuser dans les réseaux sociaux en accusant les forces de la coalition internationale d’être des barbares. Les milices kurdes qui ont contribué à la défaite des terroristes dans plusieurs zones, ont souvent ouvert des négociations avec eux pour exfiltrer les femmes et les enfants. Mais les miliciens de Daesh n’en avaient cure et ont continué à exploiter les enfants et les femmes comme des boucliers humains pour s’attirer la sympathie des gens et nourrir la haine au sein de leurs troupes.
Ils ont poussé la barbarie jusqu’à déployer leurs canons et leurs véhicules blindés dans des zones densément peuplées par des familles pour que les forces aériennes de la coalition les bombardent. Plus de 7000 enfants et femmes vivent dans des conditions précaires dans ce camp réservé aux prisonniers ou aux réfugiés de Daesh. La plupart des femmes ont accompagné leurs maris dans les camps de l’organisation terroriste et ont vécu sous le joug des extrémistes.
Certaines d’entre elles ont pu s’évader, à diverses occasions, d’autres ont été libérées par les forces de la coalition internationale. Les enquêtes réalisées dans ce camp révèlent que la majorité des femmes séquestrées sont d’origine marocaine en plus d’autres nationalités dont des Suisses, des Espagnoles et des Belges.
Les autorités irakiennes demandent aux pays concernés de rapatrier leurs concitoyens faute de quoi ils seront jugés par des tribunaux irakiens. Mais la plupart des gouvernements appréhendent ce sujet avec beaucoup de précaution et de vigilance afin d’éviter de ramener dans leur pays d’origine des jihadistes considérés comme des bombes à retardement.
Le Maroc avait commencé à rapatrier certaines femmes dont les enquêtes ont révélé qu’elles n’étaient pas impliquées dans le terrorisme ainsi que celles qui se sont repenties. Par contre le sort de la grand-mère, qui s’est déplacée dans cette zone pour essayer de ramener ses petits-fils, demeure suspendu entre l’Irak et le Maroc.