Le Centre d’analyse du terrorisme (CAT) de Paris a publié un rapport indiquant que les combattants de Daesh détenus par les «Forces démocratiques syriennes» (FDS) risquent la peine de mort si cette faction se décide à les juger ou à les remettre à l’Irak. Les responsables de ce pays avaient annoncé qu’ils étaient prêts à juger les «djihadistes» étrangers qui sont entre les mains de leur pays ou de la Syrie, et tout particulièrement ceux détenus par les FDS. Cette branche armée, qui est une alliance arabo-kurde soutenue par Washington, détient plus de 60 % de terroristes marocains (hommes et femmes) sur les 153 prisonniers répartis sur plusieurs groupes armés ou dans les geôles du régime syrien.
Selon les responsables de la faction turque, la plupart des prisonniers marocains portent des nationalités européennes, notamment française, belge et espagnole. Selon des données officielles, près de 1.600 combattants marocains ont rejoint les zones de combat en Syrie et en Irak. La moitié d’entre eux a adhéré à l’organisation terroriste Daech et 550 ont été tués dans les combats. Selon les mêmes rapports, le nombre de mineurs marocains présents dans les zones de combat a dépassé les 300 et celui des enfants et des femmes a atteint 200.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mercredi 28 août, que le président américain avait menacé les pays européens et arabes de libérer les prisonniers affiliés à Daech qui portent leur nationalité, si certains de ces pays rechignent à rapatrier leurs concitoyens. Lors d’une déclaration à la presse, Donald Trump a été on ne peut plus catégorique: «Nous avons arrêté des milliers de combattants de Daech qui doivent retourner dans leur pays. Maintenant, si leurs pays respectifs ne veulent pas d’eux, nous allons les libérer et qu’ils se débrouillent comme ils veulent. Il est anormal que des pays alliés comme la France, la Belgique, l’Espagne et autres refusent de recevoir des prisonniers. Les Etats-Unis ne vont pas les emmener à Guantanamo et payer leur hébergement».
La directrice de la CIA, Gina Haspel, avait déclaré il y a quelques semaines que les «Forces démocratiques syriennes» détenaient des centaines d’étrangers arrivés en Syrie et en Irak pour combattre aux côtés de l’organisation terroriste Daech. Lors d’une audience devant la commission des renseignements au sénat américain, Gina Haspel a affirmé: «Nous connaissons leur nombre et je peux dire qu’il s’agit de centaines de combattants étrangers. En définitive, les services de renseignement américains travaillent sans relâche pour déterminer leur identité afin de les rapatrier vers leurs pays d’origine».