C’est un tacle aux précédents gouvernements dirigés par le PJD, mais aussi une déclaration qui donne le ton sur la rupture que veut faire l’actuel Exécutif avec la manière de faire de ses prédécesseurs. Rachid Talbi Alami, président de la Chambre des représentants et un des leaders du RNI, affirme avec insistance que le gouvernement que dirige son parti prend des décisions pour les appliquer.
Dans son édition du lundi 22 novembre, Assabah s’intéresse à la dernière sortie de Rachid Talbi Alami lors d’une rencontre ce weekend avec les élus de son parti dans la région de Tanger-Tétouan- Al Hoceima. Il a, en effet, insisté sur le fait que le gouvernement actuel ne revient pas sur les décisions qu’il prend, en référence à la dernière polémique qui a accompagné une décision prise par le ministre de l'Éducation nationale.
Et même si le quotidien ne précise pas laquelle, tout indique que le leader du RNI répondait aux voix qui se sont élevées ces derniers jours pour dénoncer le dernier concours de recrutement des enseignants lancé par la tutelle et qui fixe la limite d’âge des candidats à 30 ans. Il semblerait que le gouvernement est décidé à maintenir son choix, même si beaucoup l’appellent à revenir dessus.
Pour Rachid Talbi Alami, qui a été nommé président du comité d’organisation du prochain congrès national du RNI, le gouvernement actuel ne ressemble pas à ceux qui l’ont précédé et qui faisaient valoir parfois la réticence aux changements qui émanait «des crocodiles et des démons» et qui obligeait l’Exécutif à revenir sur certaines de ces décisions. Pour rappel, il s’agit là de la célèbre expression prononcée par Abdelilah Benkirane, alors Chef du gouvernement, pour qualifier des «semeurs de zizanie» qui entravent son travail.
Par ailleurs, le représentant du parti de la Colombe a appelé les élus à qui il s’adressait à sortir dans la rue «la tête haute», sans trop se soucier des accusations fallacieuses que peuvent formuler leurs opposants, car le gouvernement que dirige leur parti est décidé à mener à bon port les réformes structurelles sur lesquelles il s’est engagé, même si certaines risquent d’être douloureuses. Et c’est d’ailleurs, selon la même source, la confiance que les citoyens ont placée leur confiance en le RNI lors des dernières élections qui engage l’actuel gouvernement dans la tenue de ses promesses.