La session extraordinaire de la commune de Tanger, jeudi 4 juillet, s’est transformée en «procès» des sociétés de gestion déléguée de la collecte des déchets ménagers. Les élus ont dénoncé les multiples dysfonctionnements constatés dans ce secteur, dont le dernier en date concerne la négligence qui a marqué la collecte des déchets pendant l’Aïd Al Adha, rapporte Al Akhbar du week end (6 et 7 juillet).
Les conseillers communaux ont affirmé qu’il «est inacceptable de continuer à signer des contrats avec des sociétés qui perçoivent 300 millions de dirhams annuellement sans s’acquitter de leurs tâches».
Ils se sont étonnés, en outre, de l’attitude du maire de la ville, Mounir Lymmouri, qu’ils accusent «d’avoir défendu bec et ongle ces sociétés», en publiant un communiqué unilatéral dans ce sens sans concertation avec les membres du bureau.
Son adjoint a exprimé son mécontentement quant à la gestion du secteur. La mairie a subi une vague de protestations sur les réseaux sociaux après avoir publié un communiqué dans lequel elle défendait ces sociétés de gestion déléguée. Les internautes ont publié de nombreuses photos de tas de déchets ménagers encombrant les rues de la ville le jour de l’Aïd Al Adha.
Dans son communiqué, le bureau de la mairie a indiqué: «Les sociétés de gestion déléguée ont pu, sous la supervision de la commune de Tanger, relever les défis imposés par la situation exceptionnelle de la fête du sacrifice en mobilisant avec efficacité ses ressources humaines et logistiques. Une mobilisation qui a permis de collecter 3.421 tonnes de déchets en l’espace de 10 heures».
Un communiqué qui n’a plus à certains conseillers communaux de la ville. «Les deux sociétés ont de nouveau échoué dans le ramassage des déchets de l’Aïd Al Adha, particulièrement au niveau des quartiers marginalisés de la ville de Tanger». Et ces élus de fustiger les dirigeants de la mairie en les accusant de s’être convertis en «avocats de ces deux sociétés».
