Le tribunal administratif de Tanger vient d’opposer une fin de non-recevoir au PAM qui demandait la révocation de certains élus communaux. D’après le quotidien Al Akhbar, qui rapporte l’information dans son édition du week-end des 29 et 30 mars, le tribunal a décidé, jeudi, de rejeter les requêtes déposées par le PAM contre trois conseillers de la commune de Tanger.
Cette décision, explique le quotidien, fait suite à leur vote récent contre le maire Mounir Laymouri, membre du même parti, au sujet de l’élaboration d’un nouveau cahier des charges relatif à l’appel d’offres portant sur l’organisation et l’exploitation du marché hebdomadaire de Sidi Hssaine. Une affaire considérée comme «un précédent» au sein de la coalition qui dirige la commune de Tanger.
Mounir Laymouri a donc adressé une demande aux instances régionales du PAM pour solliciter la destitution des trois élus, Mina Zayoun, Abdelhamid Bouchaib et Fatima Zahra Boubaker.
Le tribunal «a rejeté ces demandes en raison de l’insuffisance des preuves, de l’invalidité juridique des requêtes et de l’absence d’autres motifs objectifs, selon l’énoncé du jugement», écrit le quotidien. Le parti «avait exigé, dans le mémoire présenté devant le tribunal, de priver ces conseillers de leur appartenance, estimant qu’ils avaient enfreint ses directives, ce qui justifiait leur exclusion», poursuit Assabah.
Certaines sources, citées par le quotidien, ont révélé que cette contestation des orientations du maire «reflète un climat de tension à l’approche des prochaines élections». Selon ces mêmes sources, le PAM pourrait connaître des «secousses politiques» à l’issue de cette procédure judiciaire.
Lors d’une récente session ordinaire du conseil communal, rappelle Assabah, les membres du conseil, y compris certains élus appartenant à la majorité, notamment au RNI, ont voté contre la même proposition. «Ils ont exigé sa révision selon des conditions claires et strictes, critiquant la manière dont il avait été élaboré, sans la consultation de toutes les composantes du conseil, y compris la majorité», relève le quotidien.
Certains membres ont mis en évidence l’influence de groupes au sein de la municipalité qui tenteraient d’imposer cette décision dans des conditions obscures. Ils n’écartent pas la possibilité que des élus cherchent, par le biais d’entreprises dirigées par leurs proches, à obtenir des appels d’offres pour la gestion de certaines sections de ce marché hebdomadaire.
Les élus opposés au projet ont également réclamé la création d’une commission regroupant toutes les composantes du conseil pour élaborer un cahier des charges clair. Par ailleurs, conclut le quotidien, des membres du conseil avaient clairement accusé le maire de la ville de «travailler sur ce dossier en coulisses, sans leur fournir les documents relatifs à la gestion du marché». Selon eux, certaines parties chercheraient à tirer profit des contrats de gestion de cette infrastructure.
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